dimanche 18 décembre 2011

Deux fois plus nombreux que les marocains et six fois plus que les tunisiens: Le record de la Harga aux algériens

11% des 11 808 migrants illégaux interceptés en Grèce durant la période de novembre 2010 à mars 2011 ont été identifiés en tant qu’Algériens. Le canal de Sicile, intinéraire privilégié de nos harraga, a comptabilisé 87% des 1674 migrants morts en Méditerranée.

Missions policières en terre helvétique, collaboration avec l’Office européen de police (Europol), participation aux patrouilles navales avec la marine française ou italienne et la discrète collaboration avec le Centre national d’intelligence (CNI), le principal service de renseignement espagnol, d’un côté et pourquoi pas l’ouverture des eaux territoriales nationales à l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex pour qu’elle puisse aider dans la chasse aux harraga. Renforcement des moyens d’intervention des gardes-côtes, surveillance accrue des frontières maritimes, criminalisation du phénomène, approche plus conciliante à travers des incitations financières de l’autre.
L’Algérie est-elle à ce point incapable de retenir ses enfants, d’apporter des réponses globales à leur mal-vivre ?
A en croire les chiffres avancés par le spécialiste des questions migratoires Ali Bensaâd, maître de conférences à l’université de Provence, la réponse ne peut être qu’affirmative. Jugeons-en : 11% des 11 808 migrants irréguliers interceptés en Grèce, durant la seule période allant du 2 novembre 2010 au 1er mars 2011 par les forces de Frontex, ont été identifiés en tant qu’Algériens juste derrière les Pakistanais (16%) et les Afghans (23%). Aussi, selon cet enseignant-chercheur à l’Institut de recherche et d’études sur le Monde arabe et musulman, sur l’itinéraire terrestre entre la Turquie et la Grèce, où convergent plus du tiers des passages des migrations irrégulières vers l’Europe au départ des côtes maghrébines, en raison de la surveillance accrue de la route maritime vers l’Italie et Malte, les Algériens ont été, en 2011, presque deux fois plus nombreux que les Marocains et six fois plus nombreux que les Tunisiens : 1700 ont été interceptés après leur entrée, sans compter tous ceux qui ont été refoulés au départ et ceux, encore plus nombreux, qui, au contraire dès leur arrivée par la mer, peuvent s’évaporer dans la nature aussitôt sur les lieux.
C’est dire que les dirigeants restent étrangement placides devant l’étendue du fossé qui les sépare de plus en plus de la jeunesse, une manière de reconnaître implicitement leur impuissance à mettre au point une thérapie à son désespoir, ce mal qui la ronge dangereusement. Ce sentiment de défaitisme caractérisé – la marque de fabrique «algéro-algérienne – n’a pas sa raison d’être vu les potentialités à même de permettre de sortir de l’impasse qui n’est pas le fait de la fatalité. C’est du moins ce qu’explicite le sociologue chercheur au CNRS, Ali Bensaâd, dans cet entretien.
 
Elwatan
Naima Benouaret

1 commentaire:

  1. khalfa02.
    pour les marocains et les tunisiens.je comprends que chez eux ils manquent de travail.mais les algeriens ou leur pays manque de main d'oeuvre et de bras.dans ce pays en plein chantier a ciel ouvert.c'est incomprehensible.des chinois,des africains,des marocains et des tunisiens sans papier trouvent du travail en algerie et nos bras casses pour des futilites quittent le pays.pour vivre une vie de misere en europe.
    combien je regrette de ne pas avoir 20 ans aujourd'hui.mon eldorado ce serait l'algerie d'aujourd'hui ou tt est possible pour les courageux et ceux qui veulent vraiment s'en sortir et nepas attendre le tt cuit qui descendra du ciel.

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