samedi 17 décembre 2011

Enlèvement de trois Européens à Tindouf : le Front Polisario accuse le Maroc

Le ministre sahraoui de la Défense, Mohamed El Bouhali, a ouvertement accusé hier soir les services de sécurité du Maroc d’être derrière l’enlèvement, le 22 octobre dernier, de trois humanitaires européens à Hassi Rabouni, près de Tindouf. M. Bouhali a affirmé que Rabat était surpris d’apprendre l’arrestation du groupe de criminels impliqué dans le rapt. Il a relevé, à ce sujet, que "l’agence de presse marocaine avait vite annoncé qu’il s’agissait d’un groupe dissident d’AQMI".
M. El Bouhali a indiqué aussi que les autorités marocaines avaient contacté le Burkina Faso pour engager une "médiation pour la libération des trois ressortissants européens enlevés", soulignant que le Front Polisario refusait ce genre de médiations qui se termine par le paiement de rançons ".
Les trois ressortissants européens sont Aino Fernandez Coin, de nationalité espagnole, membre de l’association des amis du peuple sahraoui d’Estrémadure (Espagne), Enrico Gonyalons, de nationalité espagnole, membre de l’ONG espagnole MUNDUBAT, et Rossella Urru, une Italienne, membre de l’ONG italienne CCISPP. Ils travaillaient tous les trois sur des projets humanitaires dans les camps de réfugiés sahraouis.
Les terroristes et les trafiquants de drogue font bon ménage
Les services de sécurité de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) ont encore arrêté jeudi à Mijek (territoires libérés) un Sahraoui soupçonné d’être impliqué dans l’enlèvement de trois ressortissants européens. Cette arrestation porte à 11 le nombre d’individus interpellés par les services de sécurité sahraouis dans cette affaire, a indiqué à Tifariti le ministre sahraoui de la Défense
Dans une déclaration à la presse, en marge des travaux du 13ème congrès du Front Polisario, le ministre a précisé que lors de l’arrestation d’un groupe activant au sein d’un réseau de crime organisé, il y a dix jours, à 90 km au sud du camp de réfugiés de Dakhla et à 150 Km au sud-est du camp de Hassi Rabuni, un membre de ce groupe a été abattu après avoir résisté à l’interpellation.
Il a ajouté que le cerveau de ce groupe, d’origine malienne, s’adonnant au trafic de drogue et entretenant des connexions avec des groupes terroristes, est entre les mains des autorités sahraouies.
Parmi les onze membres de ce groupe arrêtés par les autorités sahraouies figurent des Maliens, des Sahraouis et un Mauritanien. M. El Bouhali a également indiqué que ce groupe avait été appréhendé alors qu’il était " à la recherche d’un repreneur des trois otages ", suite à " l’échec de l’opération de leur rachat par El Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ".
Il a précisé, en outre, que ce réseau était composé de deux groupes de trafiquants, dont le premier comprend sept individus, qui activent essentiellement dans le nord du Mali, et un deuxième groupe composé de 5 éléments activant dans le Grand Sahara et dans le nord du Mali.

2 commentaires:

  1. Pour se dédouanner vis à vis des pays qui suivent ces rapts à une vitesse inquiétante,
    le POLISARIO se doit de justifier ses dires et mettre le doigt carrément sur la plaie .
    Les combattants Sahraouis doivent faire parler les auteurs de ces enlèvements face à la presse internationale...ils rendront service à leur cause qui tend à s'éterniser.

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  2. khalfa02.
    des le depart la fameuse caca aida a nier le rapt de ces personnes.et je suis meme persuade qu'ils se trouvent au maroc.
    ce pays voisin est la source de pas mal de problemes cause a l'algerie.
    une question a poser a nos valeureux guerriers du makhzen.puisque le sahara est marocain pourquoi ne pas recuperer tt le sahara jusqu'au frontiere de tindouf et le nord malien.
    mr azoulay et ses amis sionards ne peuvent pas construire des hotels et des lieux de depravation dans le sahara voila le probleme.

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