samedi 28 avril 2012

Kadhafi a financé la campagne de Sarkozy à hauteur de 50 millions d’euros

 
Kafhafi finance Sarkozy en 2007
Mediapart a mis la main sur un document officiel libyen qui a échappé aux destructions de l’offensive militaire occidentale et qui prouve que le régime de de Mouammar Kadhafi avait bel et bien financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, pour un montant de cinquante millions d’euros. Une décision prise dès décembre 2006.
Mediapart apporte les précisons suivantes qui authentifient le document :  « Selon des connaisseurs du régime libyen à qui nous l’avons soumis, ce document, dont le signataire et le destinataire appartenaient au premier cercle de Kadhafi, est conforme, jusque dans son style, aux habitudes bureaucratiques du régime. Outre celle du calendrier grégorien, la deuxième date qui y figure conforte son authenticité: elle n’est pas celle du calendrier musulman habituel, mais de celui imposé par le dictateur, qui part de l’année du décès du prophète Mahomet, l’an 632. »
Voici la traduction de ce document – version originale en fin de billet – telle que livrée par Mediapart :
Jamahirya arabe libyenne populaire glorieuse
« Pas de démocratie sans conférence populaire »
Date : 10. 12. 2006
Correspondant à : 10. 12. 1375
N° 1917 68 P
Service de la sécurité extérieure

Frère / Président du Fonds libyen des investissements africains
Que la paix soit sur vous…
En référence aux instructions émises par le bureau de liaison du comité populaire général concernant l’approbation d’appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles, Monsieur Nicolas Sarkozy, pour un montant d’une valeur de cinquante millions d’euros.
Nous vous confirmons l’accord de principe quant au sujet cité ci-dessus, et ce après avoir pris connaissance du procès-verbal de la réunion tenue le 6. 10. 2006, à laquelle ont participé de notre côté le directeur des services de renseignements libyens, et le président du Fonds libyen des investissements africains, et du côté français, Monsieur Brice Hortefeux, et Monsieur Ziad Takieddine, et au cours de laquelle un accord a été conclu pour déterminer le montant et le mode de paiement.
Que la paix soit sur vous et la miséricorde de Dieu et ses bénédictions…
Moussa Imuhamad  Koussa - Chef du service de la sécurité extérieure
« Mon client n’était pas présent à la réunion indiquée dans le document », a indiqué Me Samia Maktouf, l’avocate de M. Takieddine, à Médiapart. « En revanche, il pense que ce document est crédible, vu la date et les personnes qui apparaissent dans ce document outre lui-même. »
 « Ce document prouve qu’on est en présence d’une affaire d’Etat, que ces 50 millions d’euros aient été versés ou non », a lui-même commenté M. Takieddine, rencontré par Mediapart le vendredi 27 avril.
Mediapart précise  que « la face cachée de l’arrivée de Nicolas Sarkozy sur la scène libyenne, en 2005, puis en 2007, apparaissait déjà en filigrane dans le dossier des ventes d’armes à l’Arabie Saoudite et au Pakistan instruit par les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, en particulier à travers l’activité de lobbying déployée par M. Takieddine en faveur de l’ancien ministre de l’intérieur auprès de Tripoli. »
Par ailleurs, Mediapart souligne « le montant pharaonique promis par les Libyens [50 millions d'euros qui sont] à rapprocher des 20 millions d’euros officiellement dépensés par Nicolas Sarkozy lors de sa campagne présidentielle de 2007. »
L’article de Mediapart est bien plus précis, apporte nombre de précisions intéressantes. Si vous avez un accès à Mediapart, allez le lire. Sinon, abonnez-vous – leur travail le vaut bien. Enfin, il nous faut espérer qu’une information d’une telle importance sera reprise par les organes de presse traditionnels, journaux et télévisions. En attendant, et dans le doute, faites circuler.

EDIT : Mediapart a décidé d’offrir l’accès gratuit à cet article (merci à eux)

vendredi 20 avril 2012

François Hollande un "choix historique"

François Hollande a lancé, vendredi 20 avril, un "appel" aux électeurs à voter dimanche et à être à l'origine d'un "choix historique", celui de faire revenir la gauche au pouvoir. "A chaque moment de l'histoire, il y a une mission, une responsabilité confiée à une génération. En 1981, la gauche a pris la responsabilité du pays. (...) C'est maintenant à vous, à nous, de prendre cette décision", a-t-il lancé sur la place Ducale, à Charleville-Mézières, lors de son dernier meeting avant le premier tour de la présidentielle.
"Je veux qu'on se souvienne qu'en 2012 il y a eu un choix historique, que cette date de 2012 soit aussi forte que celle de 1981, de 1936, que ce soit une fierté et pour la gauche et pour la France", a-t-il dit devant quelques milliers de personnes (quatre mille, selon le PS), ajoutant : "Vous êtes dans ce moment décisif."
"Je vous demande de me permettre d'avoir la capacité de gagner l'élection présidentielle", a-t-il ajouté, soulignant que "dans un instant aussi majeur, la décision que vous allez prendre dès le premier tour, c'est de dire qui vous voulez comme président de la République".
"ON VOTE POUR LA RÉPUBLIQUE", "PAS POUR L'EXTRÊME DROITE"
M. Hollande a également "lancé un appel au vote" à ceux qui pensent "que le bulletin de vote ne servirait plus à rien". "Si l'on est français, fier d'être citoyen, ouvrier conscient de son destin, jeune avec des volontés farouches de défendre ses libertés, on ne vote pas pour l'extrême droite, on vote pour la République", a-t-il lancé, dans ce département ouvrier des Ardennes, appelant au "sursaut républicain".
Enfin, le député de la Corrèze a appelé à "la méfiance". Si nous avons "conscience d'être portés par des vents favorables", a-t-il dit, faisant allusion aux sondages, "nous n'avons rien remporté comme suffrage, et une victoire électorale, elle se mérite, elle se conquiert, elle s'arrache".
"Ne baissez pas la garde, soyez vigilants", "faites en sorte que nous soyons très nombreux dimanche" et "convainquez les indécis !" a recommandé le candidat aux sympathisants et militants.
Evoquant son projet de "rêve français" développé pendant toute sa campagne, M. Hollande a conclu en appelant à faire ce "rêve de servir la France".

jeudi 19 avril 2012

Pourquoi Dimanche je voterai François Hollande.

Pourquoi Dimanche je voterai François Hollande.
Je voterai François Hollande car je crois qu’il a une politique de rassemblement et que la France a plus que jamais besoin que tous les Français soient rassemblés pour lutter ensemble contre cette crise financière et sociale que l'actuel président n’a fait qu’amplifier en divisant et opposant les Français, ( ceux qui travaillent à ceux qui sont assistés, les fonctionnaires aux travailleurs du privés, les anciens aux jeunes, le public au privé etc.)

Je voterai François Hollande aussi par ce qu’il s’est engagé à ramener de la morale dans la vie politique, marre des affaires des copains et des collaborateurs du président, nommés par copinage et plus disposés à faire des affaires que leur travail. (Alliot-Marie et ses achats tunisiens, Woerth est les financements, les ventes de domaines d’états à des tarifs surprenants à des amis, les nominations des juges, des directeurs de médias). Nous avons besoins de croire à l’indépendance de la justice, des médias. Je veux que des Morano, Hortefeux, Guéant disparaissent des fonctions de politiques qui n’ont fait qu’abaisser l’image de la France et des politiques Français donnant une bien piètre image de nous les Français.
Je voterai François Hollande car après une destruction du service public : hôpital, poste, enseignement,…, nous avons besoin que nos structures nationales retrouvent le fonctionnement et l’efficacité qui était la leurs avant Sarkozy.  Nous avons besoin de plus d’égalité, une valeur de notre république alors que sous le dernier mandat présidentiel les écarts ne se sont jamais autant creusés, que le chômage n’a jamais autant augmenté, que la violence n’a jamais été aussi forte, que les associations et partenaires sociaux n’ont jamais autant étés ignorés. Je suis contre cette notion de clan que Sarkozy a instauré et je pense que François Hollande pourra changer cette image, qu’il incarnera une présidence où les ministres feront leur travail et le président le sien. Où la finance si violente avec les plus démunis perdra de sa toute puissance et sera remise à la disposition de l’innovation et la création d’emplois.

Pour déjà ces quelques raisons et pour beaucoup d’autres où il faudrait un livre entier pour les exposer dimanche 22 avril je voterai François Hollande en espérant que le 6 mai mon choix aura été partagé par de très nombreux Français. Il faudra donner ensuite à notre président, une majorité forte, pour qu’il puisse mettre en place son projet et pour cela il y aura les élections législatives.

Au plaisir de vous croiser au bureau de vote.
Fernand TENA,19 avril 2012.

Je voterai Hollande pour l’avenir de mes petits enfants

Elle est venue vers moi me dire «  Je voterai Hollande pour l’avenir de mes enfants et petits enfants. Il n’est pas imaginable que je vote autrement. » c’est Elisabeth, 82 ans, qui me l’a confié. Les cheveux gris, des petits yeux pétillants, elle est venue vers moi Henriette, pour me dire ces quelques mots.
J’étais tranquillement assis dans un café en train de lire ma revue de presse matinale quand elle s’est approchée de moi. Elle me regardait faire des annotations et prendre quelques notes sur un carnet. Faisant mine de ne pas voir qu’elle m’observait, je continuais ma lecture. J’esquissais de temps en temps un regard en sa direction en tournant les pages. Elle me regardait toujours. J’étais gêné. Je me disais que je devais probablement la connaître et donc la reconnaître. Mais rien, son visage m’était inconnu.
Délicatement, elle se rapprocha de moi et me dit «  je peux ? »… me montrant le journal Le Monde, plié sur le coin de ma table. Je lui dis «  bien sur, je vous en prie ». Elle prie le journal. Je savais qu’elle était en train de lire mes annotations. Elle entrait donc dans une partie de ma pensée. Je n’y voyais aucun inconvénient. C’était même amusant.
Pendant sa lecture, je la voyais me lancer quelques regards comme si elle cherchait quelque chose, comprendre qui je suis. Pendant ce temps, je me lançais dans la lecture du Canard. Un des journaux qui vous donne le sourire même par temps de crise dans un hiver qui n’en finit pas. Sourire amer parfois d’une élite déstructurée.
Dans le café, les clients se pressent au comptoir pour une gorgée d’arabica. « Très bien », ce sont les mots qu’elle prononça en se levant. Elle me remit le journal plié sur mon coin de table. « Je vous remercie. ».
Elle me regarda quelques instants en boutonnant son manteau : « Je voterai Hollande pour l’avenir de mes enfants et petits-enfants. A 82 ans, il n’est pas imaginable que je vote autrement ».
Surpris d’être interpellé de la sorte, je n’ai pas su quoi lui répondre. « Je vous souhaite une bonne journée » m’a-t-elle dit en me quittant. Elle m’a tourné les talons, avec la curiosité mystérieuse de ces femmes de caractère. J’ai regardé cette femme s’éloigner entre les clients, sortir dans la rue et disparaître dans la circulation matinale.
En reprenant la lecture du mon journal qu’elle m’avait redonné, j’ai trouvé inscrit en bas de page une annotation qui n’était pas la mienne : Elisabeth, 82 ans, pour Hollande.
J’ai eu un sourire complice en cherchant au loin la trace d’Elisabeth. La rue était déserte de son image. D’elle, j’ai gardé ce souvenir d’une rencontre éphémère.
Le changement, toute une histoire.

Pourquoi je vote François Hollande dès le premier tour.

Voilà mes 17 raisons , et y’en a d’autres de voter François Hollande dès le premier tour.
Après ce premier tour, il y en aura un second, frontal contre la droite moisie et puante si on suit ce que les sondages nous annoncent (photo floue, mais convergeant à 95% sur un second tour Hollande/Sarkozy). Puis  viendront des législatives où on parlera de projet de gouvernement, donc de propositions plus concrètes ou plus ciblées. Et là il y aura débat, qui propose quoi et avec qui ? avec quelle méthode. Et ce gouvernement j’en suis tiendra une politique basée sur ce qui sera voté au parlement. Ce même parlement, proposera via tel ou tel des amendements à des projets pour les améliorer dans un sens ou un autre. Tout ça fera débat. Et on retrouvera des gens qui “couinaient” devenir force de proposition pour améliorer la vie des citoyens. Plutôt que de rester dans des postures du genre “dans 10 ans ça sera notre tour”. A ceux là, je leur dit : la résolution des problèmes c’est ici et maintenant, et pas dans 10 ans, sauf pour des adeptes d’une avant-garde éclairée qui arrive comme la cavalerie dans les westerns: à la fin. Pendant que les autres en chient, que leur banque les emmerde pour 20€ de découvert…

Voilà donc les 17 premières raisons.

    1. Pour maîtriser la finance, interdire la spéculation, mettre les banques au service de l’économie et protéger l’épargne populaire (Livret A). Encourager l’épargne populaire à investir dans l’innovation et le rachat de la dette Française.

    1. Pour faire de l’école une priorité, créer 60 000 postes d’enseignants et de personnels d’encadrement, rétablir la formation des enseignants, accueillir les enfants de moins de 3!ans.

    1. Pour donner un avenir à notre jeunesse, le contrat de génération pour embaucher des jeunes en CDI et maintenir les seniors dans l’emploi ; 150 000 emplois d’avenir dans les quartiers populaires 100 000 jeunes en service civique.

    1. Pour protéger nos emplois et redresser notre industrie, lutter contre la concurrence déloyale, favoriser la production en France et soutenir en priorité les PME grâce à la création d’une banque publique d’investissement. Soutenir les SCOP, et donc les reprises par les salariés,  Loi permettant le rachat des unités/entreprises abandonnées par actionnaires à la vue courte.

    1. Pour garantir nos retraites et permettre immédiatement le départ à 60!ans de ceux qui auront cotisé 41 annuités. Ouvrir une négociation sur la pénibilité.

    1. Pour rétablir la justice devant l’impôt, imposer les revenus du capital comme ceux du travail, relever l’impôt sur la fortune, introduire une fiscalité des entreprises plus favorable aux PME qu’aux grands groupes. Faire payer plus d’impôts aux dividendes qu’aux fonds re-investits dans l’entreprise.

    1. Pour dissuader les rémunérations indécentes, introduire une taxation de 75 % des revenus au-dessus d’un million d’euros annuels. Supprimer les stock-options.

    1. Pour promouvoir l’égalité femmes-hommes, assurer l’égalité salariale pour le même emploi, instaurer la parité dans toutes les instances, y compris au gouvernement et créer un ministère des Droits des femmes.

    1. Pour permettre l’accès de tous à la santé, rendre à l’hôpital son statut de service public, encadrer les dépassements d’honoraires et développer les maisons de santé pour éviter les déserts médicaux, engager la réforme de la dépendance.

    1. Pour protéger votre pouvoir d’achat, annuler la hausse de la TVA, bloquer immédiatement et pendant trois mois les prix des carburants, alléger les factures d’eau, de gaz et d’électricité par la mise en place de tarifs progressifs selon la consommation, encadrer les loyers dans les zones où les prix sont excessifs, lutter contre le surendettement des familles.

    1. Pour revaloriser les prestations familiales, l’allocation de rentrée scolaire sera augmentée de 25 % dès juillet 2012. Et les allocations familiales seront indexées sur les prix.

    1. Pour assurer la transition énergétique, réduire la part du nucléaire dans l’électricité à 50 % en 2025, développer massivement les énergies renouvelables et leurs filières industrielles. Isoler un million de logements par an pour faire baisser la facture de!chauffage.

    1. Pour construire plus de logements, 500!000 par an dont 150!000 logements sociaux, l’État mettra gratuitement des terrains à la disposition des collectivités locales qui s’engagent dans des projets de construction. La loi SRU sera renforcée pour obliger les communes récalcitrantes à construire plus de logements sociaux.

    1. Pour garantir la sécurité, créer chaque année 1 000 postes supplémentaires dans la police, la gendarmerie et la justice, instaurer des zones de sécurité prioritaires là où les violences ont le plus progressé, lutter contre les trafics.

    1. Pour promouvoir la République exemplaire, diminuer immédiatement de 30 % la rémunération du Président de la République et des ministres, instaurer le non-cumul des mandats, garantir l’indépendance de la justice, lutter contre le racisme et l’antisémitisme et contre toutes les!discriminations. Redonner du pouvoir au parlement qui validera des nominations qui étaient du fait du président.

    1. Pour donner un grand élan à la culture et à la recherche, un grand plan d’éducation artistique à l’école, une loi d’orientation sur le spectacle vivant, une loi sur l’acte 2 de l’exception culturelle pour remplacer Hadopi. Donner aux chercheurs les moyens de travailler dans la durée.

    1. Pour refuser l’Europe de l’austérité, renégocier le traité Merkel-Sarkozy dans le sens de la croissance et l’emploi. Demander à ce que la BCE finance les états à taux réduit au lieu de financer les banques.

samedi 31 mars 2012

Sarkozy abat son dernier joker George W. Bush

Le président sortant et candidat à sa propre succession, Nicolas Sarkozy, a annoncé hier l'interpellation de 19 personnes liées aux milieux islamistes.
Le président français sortant, Nicolas Sarkozy, a fait une comparaison assez macabre et surtout inappropriée entre un fait divers - dont les médias et les manipulations des candidats à l'élection présidentielle française, ont en fait une affaire d'Etat et de sécurité nationale - et les attentats terroristes du 11 septembre 2001.
Le «traumatisme» causé en France par les tueries de Toulouse et Montauban est «un peu» comparable à celui provoqué par les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, a estimé hier le président français, Nicolas Sarkozy qui en a ainsi rajouté une couche. «Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que le traumatisme de Montauban et de Toulouse a été profond dans notre pays, un peu, je ne veux pas comparer les horreurs, un peu comme le traumatisme qui a suivi aux Etats-Unis et à New York l'affaire de septembre 2001, le 11 septembre», a déclaré M.Sarkozy sur la radio Europe1. Or, le seul point de comparaison entre les deux affaires, est leur instrumentalisation. La création et l'implantation d'un sentiment, général, d'insécurité parmi la population pour des desseins souvent inavoués.
Coïncidant avec les attentats du «World Trade Center» en septembre 2001, le spectre d'Al Qaîda a fortement joué en faveur du candidat Bush Junior qui a fondé la suite de sa carrière à la Maison-Blanche sur le volet sécuritaire en parlant de défense nationale «préventive», de guerre du bien contre le mal, et de la nécessité de venger les 3000 victimes de l'attentat (...). Le président français sortant joue la même carte.
En reproduisant le même scénario qui a permis la victoire de son homologue américain, Nicolas Sarkozy semble maîtriser la technique de la manipulation de la peur. Conclusion: c'est le sécuritaire qui le distinguera de ses rivaux dans cette dernière ligne droite de la campagne présidentielle.
La lutte contre le radicalisme islamiste est au coeur de la stratégie de campagne du président Nicolas Sarkozy. Hier matin, une vaste opération a été menée par les enquêteurs du contre-espionnage et pour certaines cibles avec l'appui de l'unité d'intervention des corps d'élite de la police nationale, le Raid - à Toulouse, Nantes, Lyon, en Provence et en région parisienne - a permis à la police, selon des sources proches de l'enquête, de procéder à une vingtaine d'interpellations dans les milieux islamistes radicaux en France, plus d'une semaine après la mort de Mohamed Merah.
Le coup de filet «n'est pas lié simplement à Toulouse, c'est sur tout le territoire, c'est en lien avec une forme d'islamisme radical et c'est en plein accord avec la justice», a expliqué Nicolas Sarkozy qui intervenait hier matin dans une émission de campagne électorale. Pour être plus exact, dix-neuf personnes, dont trois femmes, ont été interpellées. Selon une source judiciaire, dix-sept d'entre elles ont été placées en garde à vue. Ce vaste coup de filet n'est cependant «pas directement liée» à l'enquête sur les crimes de Merah, a expliqué une des sources. Il a pour but de «démanteler des filières», a-t-on ajouté sans plus de précision. «Il y aura d'ailleurs d'autres opérations qui continueront et qui nous permettront également d'expulser du territoire national un certain nombre de gens qui n'ont, au fond, rien à y faire», a ajouté Nicolas Sarkozy.
Des armes ont été saisies, notamment cinq fusils, des armes de poing, des tasers.
Selon un haut responsable de la police, «une centaine» d'islamistes radicaux sont dans le collimateur des autorités. «Ce sont des gens qui sur le Web (...) se réclamaient de l'islamisme et d'une idéologie extrémiste radicale, d'une idéologie de combat», a expliqué le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.
La chasse aux islamistes est ouverte. La séquence liée aux tueries de Toulouse et Montauban a donné l'occasion au président sortant de cultiver sa stature présidentielle, selon les politologues. Mais à trop tirer sur les ficelles M.Sarkozy ne risque-t-il pas de les casser?

La grande mascarade médiaticosarkozyte de la semaine

Ouf, je suis soulagé. Mon coeur se calme, mes poumons peuvent à nouveau pleinement se remplir d'un air urbain pollué, mes peurs s 'estompent. Je peux enfin sortir de chez moi sans mon colt 45 et mes pitbulls: Les "Cavaliers de la fierté" sont sous les verrous.

Je suis heureusement frappé par la coïncidence des dates, cette coordination sans faille entre les actions d'un gouvernement et la campagne électorale d'un candidat (NouvelObs). Ces "cavaliers", en fait des chevaucheurs de bourricots, multipliaient les déclarations et manifestations publiques depuis des mois et des mois, comble de l'audace pour des terroristes clandestins. Il était temps que cela finisse. Le candidat Sarkozy en a rêvé, et par bonheur, le ministre Guéant l'a fait!
Vous vous rendez compte qu'on a trouvé des armes chez ces assassins en puissance. Oh, très peu. Mais avec un traitement OGM, de quoi armer les bataillons descendant des bateaux et des avions que voit M. Le Pen.

Des armes ? Phénomène exceptionnel chez nous puisque dans les caves des cités, où l'on a laissé prospérer les trafics de drogue pour mieux se concentrer sur les petits délits abondant favorablement les statistiques de la "politique du chiffre",  tout est propre et net: pas d'armes, ni Kalachnikov, ni pistolets automatiques, ni grenades, ni lance-roquettes. A Marseille, ils se tuent au lance-pierre.
Allez, avec un peu de chance, on va même avoir avant le second tour un petit attentat à l'explosif qui permettra au Grand Protecteur à talonnettes de faire encore le martial.

Et puis, ce coup de filet, abondamment repris sur tous les écrans, vient à point pour maintenir la fiction d'une république irréprochable. Permettant d'être très discret sur le maintien en détention de P. De Maistre dont la seule défense, quant au financement illégal de la campagne de N. Sarkozy en 2007 est (Libération) : "Je n'ai rien fait de ce qui m'est reproché, j'ai seulement travaillé. Ce que je n'ai pas fait, c'est arrêter un système qui existait depuis 40 ans"...

Et puis, encore chapeau, avec cette légère baisse du déficit du budget de l'état en 2011, qui elle aussi a été abondamment commentée sur toutes les télévisions, taisant soigneusement que la dette publique est passée entre 2010 et 2011 de 82,3% du PIB à 85,8%. "En un an, la dette au sens de Maastricht  s'accroît de 122,1 milliards à 1 717,3 milliards. Ce qui représente quelque 26.278 euros par habitant". (Contes Publics).

vendredi 23 mars 2012

Campagne de stigmatisation des immigrés après la tuerie de Toulouse : Si Zidane, Baala, Asloum et Benzema sont français, Merah l’est tout autant



Ça fait deux jours qu’on nous le bassine : Mohamed Merah, le tueur qui a assassiné trois militaires, trois enfants  et le père de deux d’entre eux à Toulouse, avant d’être tué hier matin à son tour par la police française, est d’origine algérienne. Suivant un matraquage médiatique loin d’être innocent, plusieurs médias français omettent de souligner qu’il est avant tout un Français, car né et ayant grandi en France. En cette période de campagne électorale pour la présidentielle, tous les moyens sont bons pour chasser des voix et séduire le lectorat, quitte à stigmatiser les immigrés et enfants d’immigrés.
Quand Noah gagnait, il était français, et quand il perdait, il était d’origine camerounaise !   
Passons sur la compassion sélective face aux victimes (il y a eu un branle-bas médiatique depuis que les trois enfants juifs ont été tués alors que l’assassinat quelques jours plus tôt des trois militaires français, tous trois d’origine maghrébine, avait été traité comme un fait divers). Cela n’étonne plus, connaissant l’influence du lobby juif dans les médias français. Là où c’est carrément scandaleux, c’est qu’on insiste en France sur les origines ethniques de Mohamed Merah et sur le fait qu’il soit musulman, alors qu’il a bel et bien la nationalité française. Ce n’est pas la première fois qu’on présente les Français d’origine étrangère à la carte, suivant les intérêts de l’opinion publique française. Lorsque Yannick Noah, du temps où il était un brillant tennisman, avait remporté Roland-Garros, les médias français parlaient du «Français Yannick Noah», mais à chaque fois qu’il ratait un match ou un tournoi, on disait «le Français d’origine camerounaise Yannick Noah».
Il a suffi que Zidane corrige Materazzi pour qu’on se «rappelle» qu’il a des gènes algériens     
De même, parce qu’il a offert à la France une Coupe du monde qu’elle n’avait jamais remportée (et qu’elle ne remportera pas de sitôt), Zinédine Zidane était un bon Français dont on ne citait les origines algériennes qu’à titre anecdotique. Il a fallu qu’il corrige d’un coup de boule Marco Materazzi, qui a insulté sa sœur, pour qu’on «rappelle» sournoisement, dans certains médias, qu’il a des gènes algériens. Autre exemple des appréciations sélectifs des Français : quand Ryad Boudebouz jouait pour les sélections françaises de jeunes, c’était un Français, mais il a suffi qu’il choisisse de revenir dans le giron de l’Algérie, le pays de ses parents, pour qu’éclate l’affaire dit des quotas, où on discutait de l’opportunité de ne prendre qu’un quotas de jeunes d’origine étrangère dans les centres de formation de la Fédération française de football.
Baala et Mekhissi étaient de bons champions français jusqu’à leur empoignade
C’est donc la règle en France : quand un Français d’origine étrangère, fut-il né en territoire français et jouissant de la nationalité française, est utile et politiquement correct, il est Français, mais quand il joue le mauvais rôle, on se rappelle de ses origines et on les met en évidence. Rappelez-vous des deux athlètes de 1500m, Mehdi Baala et Mahiedine Mekhissi : il a suffi qu’ils se battent entre eux après une course le 22 juillet dernier à Monaco pour qu’on mette en exergue leurs origines algériennes alors qu’auparavant, on soulignait avant chaque course leur caractères de «grands champions français», le premier étant champion d’Europe du 1500m alors que le second étant médaillé d’argent du 3000m steeple aux jeux Olympiques de Pékin. La leçon est claire : quand on cogne, on n’est pas tout à fait français.
Alors, que les donneurs de leçons en France le sachent : Mohamed Merah et tous les jeunes immigrés issus des cités sont tout autant français que le sont Zinédine Zidane, Brahim Asloum, Mehdi Baala, Mahiedine Mekhissi, Karim Benzema, Samir Nasri, Adil Rami. Si les premiers ne sont pas «fréquentables», il ne faut pas prendre les autres.
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Yves Bonnet :« Merah est un criminel français et ses origines algériennes n’ont rien à voir avec ce qui est arrivé »

L’ancien chef de la DST, Yves Bonnet a critiqué l’emploi de la nationalité algérienne du jeune Mohamed Merah, dans l’affaire de « Toulouse » qui occupe l’opinion publique française, assurant que « le terrorisme n’a jamais réussi à faire tomber un régime et provoquer des changements dans les convictions politiques d’un état ».
Yves Bonnet a appelé dans une déclaration à El Khabar hier à « arrêter de dire que le jeune est d’origine algérienne », et a déclaré que « ce jeune est français et c’est un criminel, il a reconnu être un criminel et a revendiqué les assassinats qui lui ont été attribués, l’histoire s’arrête la ». L’ancien chef de la DST a également noté que « ce n’est pas son origine qui a fait cela mais lui, et il l’a fait parce que c’est un terroriste, un criminel et pas parce que c’est algérien ». Yves Bonnet a par contre salué « la compétence des services de sécurité qui ont géré l’affaire, ils sont rapidement parvenus à l’identifier et a déterminer son parcours personnel », Yves Bonnet a défendu la non intervention des renseignements français pour l’arrestation de Mohamed Merah avant qu’il n’assassine les militaires français et les élèves israéliens, même s’ils avaient des renseignements sur lui, en soulignant que « les services de sécurité avaient des informations sur lui mais nous ne pouvons pas mettre un policier derrière chaque citoyen, il est donc difficile d’empêcher des événements de ce genre ». L’ancien directeur de la DST a exprimé son « regret » que le jeune Mohamed Merah soit mort parce qu’il aurait été utile s’il avait été arrêté pour l’interroger et connaitre son mobile », indiquant que « ce qui important maintenant est de reconstituer l’histoire du jeune Mohamed pour en retirer des leçons ». El Khabar a attiré l’attention de l’interlocuteur sur le fait que Mohamed Merah avait précisé que son mobile était de se venger pour la mort de palestiniens et de musulmans en Afghanistan et en Irak, il a alors répondu « il ne faut pas tout mélanger, le conflit israélo-palestinien n’a rien à voir avec cette affaire, il ne faut également arrêté d’inclure le sujet de la Palestine partout ».