Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, dont les
déplacements tant à l'intérieur du pays qu'à l'étranger se font de plus
en plus rares, s'est rendu mercredi à la préfecture de Laghouat (350km
au sud d'Alger) pour y prononcer, tardivement, le traditionnel discours
qui marque officiellement la rentrée universitaire, alors que le premier
trimestre est déjà terminé.
Cette sortie sur le terrain a été précédée pendant plusieurs jours de
commentaires de presse dont les auteurs prédisaient des réponses du
chef de l'Etat aux nombreuses questions qui sont au cœur du débat
politique, notamment la date des prochaines législatives, la question
des observateurs internationaux, la situation politique régionale...
Les observateurs qui attendaient le président Bouteflika sur tous ces
sujets en sont pour leur frais, car non seulement il n'a pas prononcé
de discours, ce qui constitue une entorse à l'usage protocolaire établi,
mais dans celui que les services de presse ont remis aux journalistes
appelés à couvrir ce déplacement, il est resté très évasif et très
général.
Le fait de n'avoir pas prononcé de vive voix son discours et le fait
aussi que les étapes de sa visite d'inspection soient abrégées,
relancent à nouveau les spéculations sur ses capacités physiques.
Opéré à l'hôpital du Val-de-Grâce, à Paris, en novembre 2005, pour
"un ulcère hémorragique de l'estomac", le chef de l'état algérien
alterne depuis longues éclipses et brèves apparitions médiatiques quand
les rumeurs deviennent insistantes sur son état de santé. AP
nouveobs
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