mercredi 4 janvier 2012

"Sale mec" de Hollande à Sarkozy: la fausse petite phrase fait les choux gras de l'UMP

Haro sur François Hollande. Les caciques de l'UMP et du gouvernement ont tapé à bras raccourcis ce mercredi matin sur le candidat socialiste à la présidentielle, accusé d'avoir parlé de Nicolas Sarkozy comme d'un "sale mec". Mais le propos mal rapporté par le Parisien, ce matin, n'est pas celui tenu par le candidat socialiste à la présidentielle, qui parodiait son probable adversaire lors d'un déjeuner informel avec quelques journalistes mardi.
"Pour Hollande, il n'y a pas de mystère: c'est bien le chef de l'Etat, un "sale mec", qui se cache derrière les formules de l'UMP", écrit le Parisien dans un article intitulé Le nouvel appétit de Hollande".Sauf que la version dévoilée par la suite par l'AFP, plus circonstanciée, ne colle pas avec le papier. "Mardi, le député de Corrèze avait convié quelques journalistes à déjeuner, dont celui de l'AFP, pour évoquer la campagne électorale, note l'agence de presse.
Au cours de la discussion "off" (c'est-à-dire des déclarations non officielles, ndlr), le député de Corrèze s'est mis à la place du président venant devant les Français pour expliquer qu'il se représentait: "Je suis le président de l'échec, je suis un sale mec, mais dans cette période difficile, je suis le seul capable, j'ai le courage...". "Il va se présenter comme le capitaine courage recherchant l'impopularité", avait ajouté M. Hollande, en faisant référence notamment à la TVA sociale."
Morano, Estrosi et Guéant au créneau
Prompts à dégainer sans vérifier les faits et sans peur du ridicule, les gachettes de l'UMP s'en sont donnés à coeur joie. Après la lecture du quotidien, la ministre Nadine Morano a exigé mercredi matin "des excuses publiques" de M. Hollande, jugeant ses propos, auxquels elle prête un caractère injurieux, "intolérables" et "inqualifiables". Christian Estrosi y est lui allé de son communiqué. le maire de Nice y a dénoncé un "comportement indigne d'un candidat à la présidence de la République", évoquant une attitude "abjecte sur le plan personnel mais également dangereuse sur le plan politique car elle abaisse la fonction présidentielle".

Plus tôt, sur Europe 1, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, avait commenté : "J'ai lu dans un journal qu'il avait qualifié le président de la République lors d'un déjeuner de presse de sale mec, c'est quelque chose qui est intolérable et j'observe que beaucoup de gens qui travaillent avec lui se laissent aller à des propos violents, mensongers, à des insultes." Sur ce point-là, Nicolas Sarkozy paraît lui-aussi bien pourvu.


L'humanité

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