mardi 3 janvier 2012

Hollande «stable, cohérent, constant», mais surtout offensif

C’est un François Hollande offensif qui était l’invité du Journal Télévisé de France 2 ce mardi soir, pour lancer sa campagne à 110 jours de l’élection Présidentielle. Cherchant à lever tout doute d’autorité, François Hollande a martelé que sa priorité serait la jeunesse, tout en étant un président « normal ».
On la disait molle ou stagnante, la campagne de François Hollande est lancée. Après sa lettre ouverte dans le journal Libération parue ce mardi matin, le candidat socialiste était l’invité du 20 heures de France 2, avant de débuter une grande série de déplacement partout en France et de meetings. La page de la primaire est tournée, Hollande a opéré sa mue et joue l’offensive contre Nicolas Sarkozy.
« 110 jours c’est très court. Je veux être dans la clarté, dans la netteté, dans la simplicité avec les Français. Entre les sondages et l’élection, il y a la campagne, je la lance », déclare François Hollande.
Normal plutôt qu'anormal
Le député de Corrèze a aussi voulu lever toute ambiguïté sur sa force de caractère et son supposé manque d’autorité. « Pensez-vous que pour arriver là, je n’ai pas eu de force de caractère. J’ai fait prévaloir ma ligne politique et je ne m’en laisserai pas détourner »
En mode offensif, le candidat Hollande n’en reste pas moins « normal » comme il le revendiquait au début de sa campagne des primaires. « Mieux vaut être normal qu’anormal. Je suis stable cohérent, constant et je veux réconcilier les Français », déclare-t-il avant d’ajouter que sa priorité était de lever une espérance, « celle de la jeunesse. Le rêve Français, cette grande idée que nos enfants vivent mieux que nous et bien je veux la reprendre », martèle Hollande qui présentera son programme et ses propositions dans un mois.
Mais on en connaît les grandes lignes qu’il a répétées : réforme fiscale, contrat de génération, redressement financier, emploi.
La TVA sociale en ligne de mire
Enfin, lancer une campagne c’est avant tout cibler son adversaire, ce que n’a pas manqué de faire François Hollande. Par exemple en fustigeant la TVA sociale. « Je ne veux pas que les Français qui vont assumer le redressement financier soient affligés de 3 ou 4 points en plus de TVA qu’on dit sociale, mais qui consiste surtout à une baisse des cotisations patronales. C’est une mystification économique et une faute sociale », lance François Hollande.
Attaque en règle aussi sur la posture présidentielle dans le dossier SeaFrance. « C’est une nouvelle volte-face de Nicolas Sarkozy. Une de plus. Je ne m’en plains pas, mais l’État devrait intervenir directement. Nicolas Sarkozy a parlé, mais n’a pas agi. »
Le ton est donné.

Laurent Frétigné
France ouest

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