mardi 20 décembre 2011

Algérie:L'Etat accorde des augmentations aux retraités

Le gouvernement a donné son feu vert au relèvement à 15 000 dinars de toutes les pensions et allocations de retraite inférieures à ce montant et l'augmentation de 30% des pensions de retraite dont le montant est égal à 15 000 DA.
Le Conseil des ministres a décidé une augmentation variant par paliers de 28% à 24% pour les pensions et allocations de retraite dont le montant est supérieur à 30 000 DA et inférieur à 40 000 DA et une augmentation à 15% pour celles dont le montant est égal ou supérieur à 40 000 DA. Selon la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), affiliée à l'UGTA, qui réclame depuis des années une augmentation de 40%, plus de 500 000 retraités perçoivent moins de 10 000 DA par mois. Des pensions insignifiantes qui ne peuvent point améliorer leur quotidien. La décision du Conseil des ministres de relever le seuil minimum des pensions de retraite est de nature à soulager un tant soit peu les 2 400 000 retraités salariés et non-salariés qui bénéficieront de ces mesures à  partir du 1er janvier prochain. Cependant, la décision prise par le gouvernement, n'a pas manqué de susciter la grogne des ayants droits qui s'attendaient à une augmentation plus conséquente de leurs pensions. Leurs représentants syndicaux, qui avaient demandé une augmentation de 40%, expriment leur déception de ne pas voir exaucés leurs besoins par le Conseil des ministres.Il convient de noter que ces mesures seront financées par le budget de l'Etat avec un impact annuel de plus de 63 milliards de dinars. Les retraités estiment que ces augmentations sont est en deçà de leurs espérances, c'est l'avis du secrétaire générale de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), Smail Laouchiche qui s'exprimait hier sur les ondes de la radio nationale. Interrogé après l'annonce de cette augmentation, Laouchiche a expliqué que les 30% d'augmentation ne concernent pas l'ensemble des retraités, mais plutôt les petites pensions uniquement. Les syndicalistes ne sont pas satisfaits d'autant plus cette augmentation, précise-t-il,  "va baisser jusqu'à 15% pour certains paliers ". Pour rappel, ces mesures constituent la troisième intervention du budget de l'Etat au profit des retraités, après celles de 2006 et 2009 qui ont notamment permis de relever successivement les plus faibles pensions de retraite à un minimum de 10 000 DA puis de 11 000 DA, et d'instituer un fonds national de réserve des retraites financé par 3% de la fiscalité pétrolière. Rappelons-le, la question de la revalorisation des pensions de retraite n'a pas été tranchée lors de la tripartite du mois de septembre dernier telle qu'elle a été revendiquée par l'UGTA. Les partenaires sociaux ont abouti au relèvement du salaire minimum garanti (SNMG), dans le sillage des différentes augmentations de rémunérations intervenues dans la Fonction publique et dans le secteur économique, c'est là que le président de la République avait ordonné au gouvernement de préparer un dossier pour faire bénéficier les retraités d'une amélioration de leur pouvoir d'achat. Bien que la FNTR ne rejette pas ces  augmentations, elle continue à réclamer, entre autres, à ce que le SNMG qui est actuellement à 75% revienne à 100%.

1 commentaire:

  1. Comparer le salaire d'un ministre, devenu ministre accidentellement, à la pension d'un retraité qui s'est sacrifié corps et âme dans l'intérêt du pays.
    La différence est comme ciel et terre.

    Si l'économie actuelle est sur les rails c'est grâce au sacrifice de ceux qui ont été pressés comme des citrons puis jetés aux oubliettes.

    Prenez l'exemple des hydrocarbures , secteur que je maîtrise plus que tout autre, le cadre qui sort tout frais de l'IAP ou de l'INHC et pour qui tout est soigneusement préparé , ce cadre là , perçoit le triple de ce que perçoit le retraîté qui s'est dépensé à la tâche pour préparer sa propre relève.
    Les miettes qu'on jette par ci et par là pour faire taire les retraités est une véritable insulte à la dignité de ceux qui ne visaient pas le salaire ( du temps où ils étaient actifs) mais , visaient en leur âme et conscience , à servir le pays , ce pays qui titube alors qu'il ne titubait aucunement , ce pays qui a été forgé par l'amour des anciens , l'amour de servir et non pas de SE servir.

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