L’Algérie n’est pas entrain de rater
l’opportunité offerte par le projet Desertec et le contact avec ses
initiateurs est maintenu a indiqué, en forme de mise au point, le PDG du
groupe Sonelgaz, Nourredine Bouterfa. Le vrai enjeu pour l’Algérie, qui
diffère en cela du Maroc, est de s’assurer que l’énergie produite est
destinée à l’exportation et non au marché national.
La question fondamentale qui se pose dans la
relation de l’Algérie avec Desertec est de savoir si l’énergie produite
est destinée à l’exportation ou à la consommation locale a déclaré le
PDG du groupe Sonelgaz, M.Nourredine Bouterfa. Pour lui, l’Algérie et le
Maroc ne sont pas dans la même situation vis-à-vis de Desertec.
« Desertec n’est pas orienté sur le Maroc. Nos collègues marocains
veulent faire leur projet. Ils ont besoin d’énergie. C’est tout à fait
différent pour l’Algérie. Nous ne sommes pas dans les mêmes conditions
». M.Bouterfa qui a tenu a souligné que le programme des énergies
renouvelables est national et non pas celui de Sonelgaz a précisé que si
les initiateurs de Desertec veulent venir en Algérie lancer un projet
pour produire de l’électricité destinée à l’exportation, la porte est
ouverte. « Nous leur avons proposé de venir faire un projet et
d’exporter de l’électricité » en soulignant que ce domaine était ouvert
et libre. Il a indiqué au passage qu’une convention de partenariat sur
des questions concrètes a été signée avec Desertec. S’agissant du marché
interne, le PDG de Sonelgaz a souligné qu’il était « ouvert » mais
qu'il « n’est pas question de privilégier X ou Y ».
Régler la question du transport
« Il s’agit de l’argent public qui va être
alloué sous forme de soutien et subventions de l’Etat. Cet argent obéit à
des règles. Il ne s’agit pas de le confier à Desertec ou à X ».
L’enjeu du renouvelable pour nous est de « donner du travail aux
algériens », de « fabriquer un produit algérien » et de consommer
« algérien ». C’est cela le renouvelable, « du développement durable par
soi-même et pour soi-même ». Pour M.Bouterfa, il y a encore beaucoup de
questions à régler avant que l’énergie renouvelable produite au Maghreb
puisse s’exporter vers l’Europe. Pour exporter du Maghreb, il y a deux
portes d’entrée : l’Italie et l’Espagne. Ces deux pays vont être des
couloirs, il faudra des accords au sein de l’Europe. Il faudra aussi que
les pays d’Europe du Nord montrent une volonté d’acheter du
renouvelable » a-t-il indiqué. Ces « accords à l’intérieur de l’Europe
qui ne sont pas facile à conclure ». L’Algérie, a-t-il dit, a travaillé
durement pour concrétiser un projet d’une association des transporteurs
de l’énergie renouvelable de la méditerranée. Cette association va
être, indique-t-il, un soutien aussi bien à Desertec qu’à Medgrid. C’est
important, a-t-il souligné, car si les problèmes de transport de
l’énergie ne sont pas réglés « il n’y aura pas de développement du
renouvelable en matière d’exportation ».
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