Le bras de fer entre les redresseurs et les partisans du
secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) semble
continuer, notamment après l’apparition hier du fils du SG du FLN à la
tête d’un groupe de 30 jeunes venus contester les travaux de la
conférence des redresseurs tenue hier à Alger.
Ce groupe de jeunes guidé par Chawki
Belkhadem ont arboré des posters de Bouteflika et de Belkhadem et ont
scandé des slogans hostiles aux redresseurs. « Qui vous a donné la
légitimité ? », « Non à l’opportunisme », tels sont des slogans proférés
à l’encontre des redresseurs par ce groupe de jeunes devant la salle où
s’est tenue leur conférence en les accusant de « traitres » et
d’ « opportunistes » .
Le fils de Belkhadem a sollicité les
forces de l’ordre présentes sur les lieux à faire sortir les redresseurs
et à annuler leurs travaux « qui ont enfreint les lois de la
République » selon lui.
En raison d’une présence d’un bon nombre
de policiers devant la salle qui a abrité la conférence des
redresseurs, toutes les tentatives du groupe guidé par Chawki Belkhadem
pour franchir le cordon sécuritaire étaient vaines.
Les redresseurs, de leur côté, ont dit
que la présence du fils de Abdelaziz Belkhadem venu pour perturber les
travaux de leur conférence constitue une preuve que Chawki Belkhadem
veut succéder à son père.
Ils ont également dit que Chawki est l’héritier légitime des biens de son père, mais pas du FLN.
Force est de noter que la salle où
s’était tenue la conférence des redresseurs du FLN était archi-comble,
les participants sont venus des quatre coins du pays, au nombre de 600.
Il convient de noter que c’était Salah
Goudjil, l’ancien ministre des Transports qui a pris la parole le
premier lors de cette conférence où il a présenté son ordre du jour et
un bilan bien détaillé sur l’activité du parti.
Par la suite, c’était l’ancien ministre
de la Communication, Abderrachid Boukerzaza qui a prononcé son
allocution devant les présents.
Les redresseurs sont revenus sur les
réformes politiques annoncées par Bouteflika, dont ils ont élaboré un
rapport de sept pages qui comporte leurs propositions tout en espérant
qu’il y aurait une possibilité d’une révision de la Constitution.
Parmi les éminentes suggestions
proposées par les redresseurs figurent notamment la nécessité d’une
séparation des pouvoirs et définir les prérogatives de chacun d’eux et
renforcer les mécanismes de contrôle et de lutte contre la corruption.
Comme ils proposent aussi à limiter à un seul mandat présidentiel de quatre ans renouvelable une seule fois.
S’ajoute, à cela la définition des missions que doivent accomplir le président de la République et le chef du gouvernement.
Les redresseurs ont également appelé à ce que le gouvernement soit désigné par la majorité parlementaire.
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