«On s’est servit de moi et maintenant on m’abondonne ».
C’est avec cette plainte que Belkhadem résuma le bourbier dans lequel il
se trouve.
Il y a des signes qui ne trompent pas. Le glas sonne pour un gros
ponte du système. Abdelaziz Belkhadem, l’homme qui a pris la tête du FLN
grâce à un complot, commence à s’apercevoir qu’il est victime lui-même
d’un complot. A moins de montrer patte blanche et faire de chaleureuses
courbettes à qui de droit…, à moins de passer outre ses convictions
profondes et de sa morale tant clamée, monsieur Belkhadem, est
visiblement en train de vivre ces derniers moments en tant que leader du
FLN. Après des années de bons et loyaux services au système et au
président Abdelaziz Bouteflika, il est dans un désarroi indicible, il
fait face à un mouvement de contestation interne qui a pris de l’ampleur
dans l’indifférence calculée du régime qu’il croyait représenter. Le
conseiller du président nourrissait en effet des ambitions
présidentielles d’après plusieurs analystes. Personnellement, je pense
que ses ennuis ont véritablement commencé le jour où croyant bien faire,
il eût l’idée de contrôler les finances de l’Etat en instituant un
organisme interne au parti qui simule le fonctionnement de l’Etat.
C’était une idée originale, ambitieuses et mue par de bonnes intentions,
mais avec cette opération il dévoila l’étendue de sa naïveté… dans le
système, on ne tolère pas les hommes de principes, seulement les harkis…
comme l’a avoué Ahmed Ghozali.
D’après des sources d’Algérie-focus, l’enturbanné du FLN
aurait confessé à des amis «on s’est servi de moi et maintenait on
m’abandonne ». Il se sent trahi et triste cette fois. Lui qui d’habitude
avale les couleuvres en disant que la contestation est sais et relève
de l’esprit démocratique. Il a admis cette dure « réalité » après avoir
appris et vu l’attention que le mouvement « réformateur » qui est entré
en dissidence contre lui, a reçu des médias lourds du régime (y compris
la télévision). Ces « réformateurs » en mission, ont vu leur congrès
non seulement autorisé à Alger, mais ont bénéficié d’une solide
protection de l’Etat. Les baltaguias que Belkhadem envoya, y compris son
propre fils, pour perturber le congrès n’ont rien pu faire. Arrivé à ce
stade, même s’il tient un bout de temps encore, les haricots sont
cuits pour monsieur Belkhadem. Il ne lui reste qu’à boire le calice
jusqu’à la lie… et goûter l’amertume de la trahison dont lui-même a fait
boire à d’autres. Eh oui, lorsque l’on se frotte aux loups et adoptent
leurs mode de vie, il ne faut pas se plaindre de leurs morsures,
monsieur Belkhadem.
Avec cet aveu, Belkhadem commence à tenir un discours d’opposant au
système. Ce qui ne va pas arranger ses ambitions. Les échéances
électorales s’approchent à grands pas. C’est dur dur d’être un harki...
elergechergui.wordpress.com
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