mercredi 28 septembre 2011

Ouverture de l’audiovisuel en Algérie : Qui sont les patrons des futures TV privées ?

Avril 2011, le président Bouteflika l’annonce dans son discours à la Nation. Septembre 2011, Nacer Mehal, le ministre de la communication, le confirme : le gouvernement prévoit dans sa nouvelle loi sur l’information la levée de monopole sur l’audiovisuel et son ouverture à la concurrence privé. Cette décision a bien évidement été abondamment commentée dans la presse et saluée par les partis politiques au gouvernement.

Néanmoins, le choix des candidats s’annonce draconien et sélectif. La nouvelle loi prévoit la création d’une autorité de régulation des médias audiovisuels qui sera partiellement contrôlée par le gouvernement, lequel aura le dernier mot sur la délivrance des agréments pour lancement de télévision et radio privées.
Alors qui seront les heureux élus ? Deux critères de sélection. D’abord, créer une télévision nécessite de l’argent, beaucoup d’argent. Du coup, on peut d’emblée dire que les futurs patrons sont riches. Ensuite, il y a le facteur « politique », il s’agit après tout de l’Algérie, il n’est pas question pour le pouvoir d’offrir une tribune à ses détracteurs.
Qui réussira alors l’épreuve du tamis ?
A ce jour, six candidats ont annoncé leur intention de lancer des TV privées. Ils dépendent tous directement ou indirectement du bon vouloir du pouvoir en place : foncier, contrats, autorisations d’importer, impôts,…
1-Issad Rebrab, le patron du groupe Cevital. Il a déjà une présence dans le domaine des médias, à travers son journal Liberté et ses parts dans Berbère TV, basée en France et dont il souhaite devenir propriétaire à 100 %.
2-Ali Haddad, PDG du groupe ETRHB et propriétaire du journal Le Temps. Il a lancé en août la Web-TV, Dzaïr, consacrée aux sports.
3-Djilali Mehri, ex-députe proche du Hamas et homme d’affaires. Il est le représentant en Algérie de Pepsi et du groupe Accor. Selon nos informations, il aurait payé les services d’un ancien patron de TF1 pour créer un bouquet de plusieurs chaînes thématiques.
4-Ali Fodhil, directeur du journal Echerrouk, qui veut se diversifier dans le son et l’image.
5-Zhareddine Smati, président du conseil d’administration du journal El Khabar.(Pas de photo sur le Net)
6-Omar Belhouchet, PDG du journal El Watan.
Alors ses futures TV privées sauront-elles constituer le quatrième pouvoir en Algérie ? On attend pour voir : Les imagers parleront d’elles mêmes…


Mahi Habib

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