Nadine Morano et Bernard Accoyer intentent un procès en illégitimité à François Hollande.
Lundi, lors de ses voeux, François Fillon a vivement critiqué le
« catastrophisme rustique » de François Hollande, accusant ce dernier
d’une « diabolisation infantile » à l’égard de Nicolas Sarkozy. Problème
pour le Premier ministre, ces temps-ci, les scénarios de fin du monde
sont plutôt l’oeuvre des cadres de la majorité, qui nous annoncent
« 2012″ ou « Independence Day » en cas de victoire socialiste.
Comme
d’habitude, la première à dégainer a été Nadine Morano. Ce mercredi, au
micro de France Info, elle a jugé tout en nuance que « François Hollande est un homme dangereux pour la France« .
A
la mi-journée, elle a passé le témoin au président de l’Assemblée
nationale, Bernard Accoyer. Habituellement peu enclin aux envolées
violentes et autres petites phrases, il a pour une fois dérogé à la
règle en déclarant qu’une alternance à gauche dans trois mois
entraînerait des « conséquences économiques et sociales » qui pourraient
être comparables « à une guerre ».
« Morano a franchi le rubicon »
Jean-François
Copé n’a pas la tête au film catastrophe mais plutôt au film d’horreur
et estime qu’à l’UMP: « c’est massacre à la tronçonneuse »
Les
snipers de François Hollande n’ont pas tardé à riposter. « Trop c’est
trop! » a jugé, Delphine Batho, une des porte-parole de François
Hollande. « Avec son sens habituel de la mesure et de la nuance, Madame
Morano a franchi le Rubicon ce matin », a-t-elle ajouté.
Concernant
les propos de Bernard Accoyer, Benoît Hamon, le porte-parole du PS, les
a jugé « indignes ». « C’est absolument consternant. Le président de
l’Assemblée nationale se livre à une forme de surenchère ou d’escalade
idiote pour caricaturer et injurier en comparant le socialisme à la
guerre », a-t-il assuré. Enfin, Laurent Fabius a jugé la déclaration de
Bernard Accoyer « choquante, absurde et – il faut le reconnaître –
stupide ».
Comme en 1981 pour barrer la route de François
Mitterrand à l’Elysée, la droite a décidé de sortir l’une de ses ultimes
cartes pour disqualifier les socialistes, celle du procès en
illégitimité. A l’époque, elle annonçait l’arrivée des chars soviétiques sur la place de la Concorde si François Mitterrand parvenait à l’Elysée.
Source : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/l-ump-surjoue-le-film-catastrophe-en-cas-de-victoire-de-hollande_1070441.html
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