Le PS vient de relancer via le Sénat la procédure
législative pour accorder le droit de vote aux étrangers lors des
élections locales. Par l’un de ces virages à 180° dont on le sait
coutumier, Nicolas Sarkozy, à l’occasion d’un discours devant les maires
de France, a jugé le projet « hasardeux ». Oubliant par la même
occasion qu’il y a à peine six ans il s’était déclaré à titre personnel
favorable à ce vote.
Une doctrine toute fraîche. Relayé par Lionnel Luca
et Jacques Myard, les aboyeurs en chef de la Droite Populaire, par
Claude Guéant, l’exécuteur des basses œuvres, le président expose sa
doctrine toute fraîche : le droit de vote est et doit rester attaché à
la nationalité française. Pour en bénéficier, les étrangers doivent donc
obtenir leur naturalisation.
Imparable. Sauf que….. cet argument ou, si l’on
préfère, cette posture est mensongère. Aujourd’hui en effet, il y a des
étrangers qui, en toute légalité, peuvent voter aux élections
municipales françaises. Ce sont les ressortissants de l’Union
Européenne. La nouvelle exigence de Nicolas Sarkozy (la détention de la
nationalité française) ne tient donc pas puisque maintenant déjà elle
n’est pas applicable.
La ficelle est un peu grosse. Comprenne qui pourra.
Ou, plus exactement, le revirement du chef de l’Etat a un objectif trop
clair. Il s’agit de complaire à la Droite Populaire, la frange de l’UMP
qui joue le rôle de courroie de transmission entre la majorité
présidentielle et le Front National. Le report des voix des électeurs
d’extrême droite sera en effet déterminant le 6 mai prochain. Mais,
compte tenu de mon absence de sens politique, ce que j’en dis.
aucunsenspolitique.wordpress.com
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