TRIPOLI — L'ancien chef des renseignements libyens Abdallah
Al-Senoussi, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), a été
arrêté dimanche dans le sud de la Libye, a annoncé le vice-président et
porte-parole du Conseil national de transition.
"Après les
informations que nous avons reçues de notre conseil militaire à Sabha
(sud), nous confirmons l'arrestation d'Abdallah Senoussi", a déclaré
Abdelhafidh Ghoga au cours d'une conférence de presse à Tripoli.
Béchir
al-Oueidat, chef du conseil militaire de Wadi Chati (sud), a précisé
que M. Senoussi avait été arrêté dimanche par des brigades d'anciens
combattants rebelles du Sud libyen.
"Nous avions des doutes sur la
présence d'Abdallah al-Senoussi dans la région. Il a été arrêté dans la
maison de sa soeur à Al-Guira (sud), il n'a opposé aucune résistance",
a-t-il ajouté, expliquant que l'ancien chef des renseignements n'avait
que quelques armes personnelles avec lui.
"Il va être remis aux autorités compétentes" du CNT, a-t-il ajouté sans préciser dans quel délai.
M.
Oueidat se trouvait à Benghazi (est) pour une réunion de l'armée sous
l'égide du CNT, au cours de laquelle un officier est monté à la tribune
pour annoncer l'arrestation de "ce terroriste, cet assassin, Abdallah
al-Senoussi", sous les applaudissements des centaines d'officiers
présents.
"Nous remercions Dieu pour cette victoire", a déclaré le ministre de la Défense, Jalal Dgheili, présent à cette réunion.
Comme Seif al-Islam Kadhafi, arrêté dans la nuit de vendredi à samedi,
M. Senoussi fait l'objet depuis le 27 juin d'un mandat d'arrêt de la CPI
pour crimes contre l'humanité.
Mais comme le fils de M. Kadhafi,
M. Senoussi "sera aussi jugé en Libye", a déclaré M. Ghoga. "C'est une
question de souveraineté", a-t-il insisté.
Agé de 62 ans, M.
Senoussi était considéré comme le bras droit de Mouammar Kadhafi, dont
il était le beau-frère, pour le contrôle sécuritaire du pays et l'un des
acteurs principaux dans la répression des manifestations réclamant la
chute du régime, même si la rébellion avait annoncé son limogeage fin
février.
Il est aussi pointé du doigt dans le massacre de la
prison d'Abou Salim à Tripoli, où plus de 1.000 prisonniers avaient été
tués en 1996 dans une fusillade.
Il avait également été condamné
par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour
d'assises de Paris en mars 1999 pour son implication dans l'attentat
contre un DC-10 de la compagnie UTA en 1989, qui avait fait 170 morts.
AFP.
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