mercredi 30 novembre 2011

Enrico Macias "Gaston Ghenaïssia" rêve toujours de chanter à Constantine sa ville natale


Enrico Macias persiste et signe dans sa volonté de retour en Algérie, et plus précisément à Constantine, sa ville natale. De son vrai nom Gaston Ghenaïssia, 72 ans, le chanteur français, sioniste convaincu, a, derechef, rendu publique son envie de voir Constantine, profitant d'un hommage qui lui a été rendu à Montréal, en présence des ambassadeurs israélien et français.
Il dénoncera, en les mettant en garde, ceux qu'il qualifie d'extrémistes, responsables, selon lui, de son statut d'indésirable en Algérie. Déjà annoncé en mars 2000, le chanteur avait annulé une tournée prévue en Algérie qui devait commencer par un grand concert dans sa ville natale, à cause de la polémique provoquée par l'annonce de sa visite et de la montée au créneau d'un mouvement hostile à sa venue, avec à sa tête Abdelaziz Belkhadem, pas encore entré au gouvernement. En décembre 2007, Enrico Macias était prévu dans les bagages de Nicolas Sarkozy, en visite officielle en Algérie. Un retour presque acquis mais qui capotera à quelques jours du déplacement présidentiel. A l'époque, des informations avaient fait état que le président français avait sciemment choisi Constantine pour permettre à son fervent supporter de réaliser son rêve. Une visite adoubée par El Mouradia alors que Belkhadem, chef du gouvernement, en perte de vitesse, ne pouvait pas ouvertement s'opposer à une telle démarche, mais la réaction de la société civile algérienne et une forte mobilisation des associations hostiles à la venue d'Enrico Macias ont fait en sorte de l'annuler. Les Algériens lui reprochent son indéfectible soutien financier, artistique à la politique d'Israël et son dévouement au sionisme et à Tsahal (l'armée israélienne). A Alger, on affirme officiellement qu'Enrico Macias peut se rendre en Algérie quand il veut, mais en dehors de tout tapage médiatique et loin de toute volonté d'en faire un évènement politique. D'autres lui reprochent une face cachée de son histoire, en pleine guerre de libération puisque, selon certaines versions, il y aurait commis des crimes. Enrico Macias aurait fait partie d'une milice locale, les « unités territoriales » composées de partisans de l'Algérie française, qui formaient des milices de supplétifs de l'armée coloniale. A cette époque, Enrico Macias est un jeune artiste prometteur qui joue dans la troupe du « Cheikh Raymond », le plus célèbre artiste juif de Constantine.

Raymond Leyris est alors au faîte de sa gloire : notable de la communauté juive, ami des « Arabes » de la ville, il est riche et célèbre. N'ayant pas d'enfants, il en adopte deux, dont Enrico Macias. Les réseaux FLN avaient alors une conviction. Pour eux, Raymond Leyris avait été contacté par les services spéciaux israéliens. Il organisait des collectes, montait des réseaux et travaillait en sous-main avec les services spéciaux israéliens qui avaient alors un objectif : organiser le transfert massif des juifs des pays arabes vers Israël. En Algérie, leur première cible était Constantine, avec ses 25.000 à 30.000 juifs : il y avait presque autant de juifs à Constantine que dans les grandes villes israéliennes. Le chanteur avait-il réellement participé à tout cela ? A l'occasion du premier rassemblement des juifs originaires de Constantine, qui s'est tenu les 27 et 28 mars 2005 à Jérusalem, étaient présents, parmi de nombreuses autres personnes : Enrico Macias, l'historien Benjamin Stora et Nicole Guedj. La rencontre a été couverte par le journal «Maariv » considéré comme le 3ème des organes de la presse écrite de l'Etat hébreu. Avraham Barzilaï, âgé de 29 ans en 1956, agent du Mossad, envoyé en mission en Algérie, racontera comment, durant la guerre de libération, une cellule du Mossad a armé et entraîné des juifs de Constantine pour se défendre contre des actions « terroristes » du FLN. Sous la couverture d'enseignant de la langue hébraïque, il était sous les ordres d'un certain Shlomo Havilio, dirigeant du quartier général du Mossad en France. Selon « Maariv », Enrico Macias et cet agent du Mossad semblaient vivre des retrouvailles. A Montréal, ce dernier a souhaité animer un grand concert à Constantine, pour, a-t-il dit, réconcilier les juifs locaux avec ses admirateurs. Et à la presse canadienne, en date du samedi 26 novembre, le chanteur déclarait qu'il avait été honoré dans plusieurs pays et qu'il rêvait de l'être en Algérie où l'accès lui est interdit par des extrémistes depuis une dizaine d'années pour des «futilités». Si en 2007, le président algérien n'avait pas émis, officiellement, d'objection à sa visite, les déclarations d'Enrico Macias concernant la nature du régime algérien risquent d'être encore un obstacle à son «vieux» désir. En effet, le chanteur pro sioniste s'était précédemment interrogé sur les véritables gouverneurs de l'Algérie, affirmant ne pas savoir qui dirigeait le pays, «Bouteflika ou l'armée ?». Jouant sur la fibre de la nostalgie et de l'amour du pays, Enrico Macias confiera sa promesse faite à sa défunte épouse de persévérer jusqu'à sa mort pour revoir Constantine et d'y chanter.


par Moncef Wafi , Le Quotidient d'Oran

2 commentaires:

  1. si machiasse considere que le geneocide palestinien.est une futilite,nous algeriens lui disant creve espece d'ordure et notre algerie n'est pas prete a etre souillee par une ordure de ton espece.
    pour le gvt algerien qu'il s'occupe dejas de son pays de raciste genocidaire.qui commande chez l'armee ou les rabbins.
    khalfa02

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  2. Consultez les fichiers des brigades de la mort dirigés par un certain criminel du nom de Papon, lui même, du temps où il était prefet de Constantine avant d'être parachuté au poste de Ministre de l'Intérieur en France.

    Il est vrai qu'Enrico devait venir et les Algériens lui auraient ouvert les bras en tant que fils du pays mais , (malheureusement il y a un mais) les documents avec photos à l'appui qui ont été exhibés sur les "ratonnades" dont il était l'auteur et parfois le meneur , ont démontré que Macias a - effectivement- du sang des Algériens sur les mains.

    Ceci mis à part qu'il louait les qualités de la soldatesque du Tsahal face aux palestiniens désarmés.

    De grace ,qu'on en parle plus de cet hypocrite.

    Par contre, et les agences de tourisme l'attestent, l'Algérie a reçu ,reçoit par milliers chaque été , et recevra toujours les PN ou Français d'Algérie qui n'ont RIEN à se reprocher et ce , de la façon la plus chaleureuse .
    Nul est besoin de dire si l'Algérien est hospitalier et comment il reçoit ses invités .
    Lors des retrouvailles , il faut tout simplement avoir un coeur bien accroché pour résister à la chaleur de l'accueil.

    D'ailleurs , un PN m'écrivait , en retournant dans son bercail en France et ce , après un long pélerinage dans son quartier d'enfance, celui ci décrivait le lien bien ancré entre les 2 communautés en disant ceci:
    ""Les PN et les Algériens sont comme un couple avec ses hauts et ses bas""

    Evidemment une poignée de criminels s'est joué d'1 million de PN en leur faisant croire à une rumeur dont ils ont été les auteurs : "la valise ou le cercueil" .
    C 'est ce qui poussé les milliers de PN à affluer vers les ports d'Oran et d'Alger quant aux assassins de glisser parmi les fugitifs afin de ne pas tomber dans les nasses des Barbouzes mandatés par les autorités de l'époque.

    Beaucoup de choses à écrire sur le sujet .
    Je profite de l'occasion pour saluer les PN restés dans leurs biens et les PN de l'autre rive qui sont eux aussi , des lecteurs passionnés de Nado.

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