Alors que des milliards de dinars sont alloués par les pouvoirs publics pour leur gazonnage.Nos stades ressemblent beaucoup plus à des « champs de patates » qu’à des terrains de football
La rencontre algéro-algérienne ayant eu lieu la semaine
dernière, suite à la défection de l’équipe camerounaise, a levé le voile
sur l’état piteux dans lequel nos stades se trouvent. Cette situation
dissuade les autorités sportives de postuler pour l’accueil des
évènements sportifs continentaux. Non seulement à cause des
établissements hôteliers, nécessaires pour de tels évènements sportifs,
mais à cause du manque des pelouses en gazon naturel, répondant aux
normes internationales. Lors d’une virée dans les pelouses gazonnées,
nous avons constaté de visu que celles-ci sont complètement dégradées, à
tel point qu’il est devenu quasi impossible d’en jouer un match de
foot. « Champ de patate », ironise un fan de l’EN.
Cependant, il n’est pas facile de
trouver une pelouse qui répond aux normes internationales sur le plan
national. Au lieu de s’intéresser aux aspects techniques, les présidents
des clubs et les entraineurs sont souvent préoccupés par la dégradation
des pelouses, ce qui amoindrit le rendement technique et collectif de
leurs joueurs.
Il est à relever que les pouvoirs publics rament à contre courant. Au
moment où tous les techniciens et experts sportifs se mettent d’accord
sur le fait que le football se joue sur une pelouse de gazon naturel,
les responsables de certains clubs algériens ont préféré opter pour des
pelouses en gazon synthétique, ou bien ce qu’on appelle le tartan, en
abandonnant carrément le gazon naturel. Ce qui nous renvoie aux années
quatre vingt du siècle dernier.
Bien que les responsables chargés du gazonnage de nos stades aient eu
recours à l’expertise des grandes compagnies spécialisées dans ce
domaine, à l’instar du hollandais Queens Grass, l’état de nos stades se
dégrade de jour en jour. Le stade du 5 juillet dont la pelouse a été
refaite par ladite société en est une preuve cinglante. Par contre, le
stade de Constantine, Hamlaoui, a bénéficié de la même opération de
gazonnage, menée par la même société, mais cette fois-ci elle a réussi. A
signaler également qu’il existe des entreprises algériennes activant
dans ce domaine, hélas elles sont écartées, bien qu’elles soient
capables d’effectuer les mêmes services, avec un moindre coût.
Selon une source bien informée, le ministre des Sport et de la Jeunesse,
M. El Hachemi Djar, a ordonné une enquête ministérielle sur l’état
désastreux de la pelouse du 5 juillet, notamment suite aux réactions
suscitées après le dernier match disputé sur ladite pelouse. Un rapport a
été remis au ministre, qui s’est contenté de le feuilleter, sans
prendre des mesures concrètes.
Nous avons toujours appris à travers la presse nationale que tel ou tel terrain a été refait à coup de milliards.
RépondreSupprimerLes contrats signés avec des firmes nationales ou étrangères doivent être absolument être signés sous condition d'une durée de vie selon les normes techniques dûment prescrites .
Ceci me fait rappeler aux autoroutes sitôt refaites sitôt détériorées.
Dans toutes ces affaires , il y a toujours anguille sous roche au point de dire que les responsables techniques et financiers sont les premiers auxquels il faudrait pointer le doigt.