Le candidat à l’investiture du parti socialiste pour 2012 François Hollande a souhaité que la France formule des excuses pour son passé colonial de 132 ans en Algérie.
«Je
souhaite que les choses soient dites», a indiqué l’ancien premier
secrétaire du PS dans une longue interview parue dans le dernier numéro
de Jeune Afrique, en réponse à la question de savoir si la France doit
formuler des excuses pour son passé colonial en Algérie.
«Je
souhaite que les choses soient dites. Nous allons célébrer en 2012 le
cinquantième anniversaire de l’indépendance algérienne : ce sera
l’occasion de rappeler ce qu’est le passé, l’Histoire et ses douleurs
multiples», a-t-il dit, ajoutant qu’»il ne faut pas nous figer dans une
commémoration qui sera forcément différente dans l’évocation du souvenir
en Algérie et en France»’. Le député PS de Corrèze, qui n’a pas précisé
s’il présentera lui des excuses au cas où il accéderait à la
magistrature suprême en 2012, a estimé que les deux pays doivent être
dans une relation de «confiance mutuelle et dans la construction de
projets communs.
Tant les liens
humains, culturels et économiques nous unissent…». Invité à analyser
pourquoi l’Algérie n’a pas été affectée par le mouvement de révoltes qui
a touché plusieurs pays arabes, il a indiqué que «l’idée de la concorde
nationale demeure» et que l’Algérie se souvient de la décennie noire du
terrorisme.
François Hollande
s’était rendu, en décembre dernier, à Alger, à l’invitation du parti du
Front de libération nationale (FLN). Interrogé lors de cette visite sur
le passé colonial de la France, il avait fermement condamné la
colonisation et appelé à un travail de mémoire qui permette aux deux
pays de mieux «comprendre le passé pour mieux préparer le futur».
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