lundi 3 octobre 2011

La violence sexuelle fait des ravages au sud du Maroc

Derrière l’image d’un royaume serein où il ferait bon vivre que les médias occidentaux se chargent avec obséquiosité de vendre au monde, se cache pourtant un univers hideux où la femme n’a pas spécialement droit de cité. C’est cette image fardée du royaume que l’association marocaine de lutte contre la violence à l’égard des femmes a voulu dénoncer via une étude aux résultats hallucinants.
Il en ressort globalement que plus de 1.500 femmes du sud du Maroc ont été victimes d’environ 3.300 actes de violence de différentes formes durant l’année 2010. Cette étude réalisée dans les régions du sud notamment à Marrakech, Benguérir, Chichaoua, Essaouira, Ait Ourir, Ouarzazate, Safi et El Jadida, rapporte l’AFP, place en tête de ces violences, celle d’ordre économique qui touche 33% des femmes, suivie de la violence psychologique avec 25,77%, indique l’association ô Nakhil pour la mère et l’enfant.
La violence physique contre ces femmes, dont l’âge varie entre 25 à 45 ans, arrive en troisième position avec un taux de 21,66%, précise l’étude. Au niveau national, le Haut commissariat marocain au plan (HCP) avait de son côté indiqué, en janvier 2011 dans une enquête contre la violence basée sur le genre, que près de 6 millions de femmes, âgées de 18 à 64 ans, sur 9 millions soit 62,8 % de Marocaines avaient subi un acte de violence sous une forme ou une autre.
Et contrairement à ce que on pourrait croire, cette violence s’exerce particulièrement en milieu urbain. Selon cette enquête menée entre juin 2009 et janvier 2010, effectuée sur un échantillon de 8.300 femmes, la majorité est issue du milieu urbain et que 23% d’entre elles ont “subi un acte de violence sexuelle à un moment ou un autre de leur vie”.
62,8% des marocaines ont subi la violence
L’enquête avait révélé que la forme de violence, la plus fréquente et la plus répandue est la violence “psychologique” définie comme un “acte qui consiste à dominer ou à isoler une femme, ainsi qu’à l’humilier ou la mettre mal à l’aise”. Cette violence psychologique touche “près de 48,4% des femmes interrogées”, avait fait remarquer l’enquête du HCP ajoutant qu’elle était présente particulièrement “dans le milieu conjugal” et “les jeunes femmes de 18 à 24 ans” en sont les principales victimes, avec 23%.
S’agissant de la violence sexuelle, “les victimes (23%) sont trois fois plus nombreuses en milieu urbain qu’en milieu rural”, selon l’enquête du HCP. Par ailleurs, selon des statistiques du ministère marocain du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, publiées à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes (25 novembre), 29.503 actes d’agression contre les femmes ont été enregistrés entre octobre 2008 et septembre 2009 et 80% de ces violences relèvent du domaine conjugal.
Tourisme sexuel au pays de l’”Emir El Mouaminin…”
Le ministère marocain a précisé que la cause première de ces actes déclarés serait liée à des raisons économiques et matérielles mais des facteurs sociaux y contribuent fortement notamment l’accoutumance à la drogue, à l’alcool ou aux jeux de hasard et à cela, certains ajoutent des facteurs juridiques. Mais il est pour le moins difficile d’imputer cette flambée de violence contre les femmes aux seules raisons “économiques”.

Au royaume Chérifien que les médias français adorent présenter comme un pays quasi occidental compte tenu du fait que leurs touristes pouvaient s’ y offrir ce qu’ils désirent, les femmes sont loin d’être reines. La fameuse “Moudawana” mentionne les droits de femmes au Maroc que M6 à présenté comme une révolution en la matière, n’est finalement que de la poudre aux yeux.
Des voix de plus en plus audibles dénoncent à visages découverts le tourisme sexuel qui se pratique au pays du “Emir El Mouaminin” (Commandant des croyants).

1 commentaire:

  1. Quand viendra " l'automne Marocain " , ni émir ni mouaminines ne pourront arrêter la marche de l'histoire .........Au renouveau marocain..hip hip hip hourra !
    En attendant " l'hiver Algérien " ....juste après

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