La Banque mondiale a relevé lundi que les femmes en Algérie sont très
rarement confrontées à des lois discriminatoires par rapport aux
hommes, en matière notamment d’accès aux institutions, au monde des
affaires, du droit à la propriété et en matière des salaires.
Dans son rapport mondial intitulé "Les femmes, l’entreprise et le
droit: Lever les obstacles à l’inclusion économique’’, publié à
l’occasion de la tenue de son Assemblée générale conjointe avec le FMI à
Washington, la Banque mondiale a mesuré les différenciations dans 141
pays selon plusieurs critères dont essentiellement ceux relatifs à
l’accès aux institutions, l’usage de la propriété, l’obtention d’un
emploi, les incitations à travailler et les actions en justice.
Concernant l’Algérie, qui compte 17,28 millions de femmes,
l’institution de Bretton Woods indique qu’en matière d’accès aux
institutions, le nombre d’inégalités entre les femmes et les hommes est
insignifiant. Soulignant que "la Constitution algérienne, qui exclut
toute discrimination, garantit l’égalité entre les femmes et les hommes
devant la loi", la BM observe que les femmes en Algérie peuvent
travailler ou être des femmes d’affaires au même titre que les hommes,
être des chefs de famille, ouvrir des comptes bancaires, signer des
contrats et voyager à l’étranger sans aucune contrainte.
Par ailleurs, cette institution financière internationale constate
que la femme algérienne a le droit d’accéder à la propriété des biens et
que, même mariée, la loi lui permet de continuer à bénéficier du droit
de gérer ses biens, et ce, sur la base du principe de la séparation du
patrimoine entre les époux.
Plus encore, précise la BM, en cas d’acquisition d’une propriété par
l’épouse durant le contrat du mariage, cette dernière n’est pas soumise à
une quelconque obligation légale de partager cette propriété avec son
époux. Pour le volet relatif à l’emploi, la même institution mondiale
indique que les lois algériennes interdisent non seulement la
discrimination à l’embauche sur la base du genre, mais exigent aussi "un
salaire égal pour un travail égal" entre les femmes et les hommes. En
outre, note-t-elle, les femmes peuvent travailler dans les mêmes
secteurs industriels que les hommes.
Abordant les congés d’ordre familial, la BM précise que tous les pays
de la région Moyen-Orient et Afrique du nord offrent un congé de
maternité payé (98 jours en Algérie). Quant à la situation de la gent
féminine sur le plan mondial, la BM indique que les femmes comptent pour
49,6% de la population universelle, mais représentent seulement 40,8%
des actifs employés dans le secteur formel, ajoutant que les
discriminations législatives entre hommes et femmes peuvent expliquer
cet écart.
Le rapport montre que les économies où les différences légales entre
homme et femmes sont les plus nombreuses ont, en moyenne, une plus
faible participation des femmes au secteur formel. A ce propos, le
Directeur des analyses et des indicateurs mondiaux auprès de la Banque
mondiale, M. Augusto Lopez-Claros, affirme que "la compétitivité et la
productivité découlent, pour une grande part, de l’allocation efficace
des ressources, y compris des ressources humaines".
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