Non, l'Algérie ne brûlera pas...

Les Algériens n'ont pas répondu à l'appel du facebook qui les incitait à sortir dans les rues et imiter les peuples tunisiens, égyptiens et libyens... Les Algériens ont ignoré cet appel anonyme et cela ne plait pas à certains qui se sont retrouvés déçus. Ces «déçus» avaient pourtant tout fait pour que le feu prenne dans la maison Algérie.

Ils ont tout fait y compris par le biais d'une certaine presse virulente et pyromane. Le 17 septembre est donc passé et l'Algérie est épargnée, Dieu merci. Les Algériens, les jeunes plus précisément puisque ce sont eux qui sont le plus ciblés par ces appels anonymes et dangereux via facebook ont démontré à tout le monde, le pouvoir d'un côté et les ennemis  de l'Algérie, de l'autre, qui ne cèdent pas aussi facilement à la manipulation, qu'ils restent conscients des enjeux et des complots occidentaux. Beaucoup estiment y compris ces «déçus» locaux que l'argument de «la main étrangère» a été trop utilisé et qu'il ne convainc personne aujourd'hui. Certes, la «main étrangère» a été trop longtemps mise au devant pour dissuader les Algériens de tout changement mais cette fois-ci, les faits le démontrent, l'Algérie est ciblée comme l'ont été d'autres pays. Et pourtant, l'Algérie n'est ni la Libye, ni l'Egypte ni la Tunisie encore moins la Syrie ou le Yémen. Ce qui est avancée par certains comme une paranoïa des tenants du pouvoir est expliqué par des experts, des hommes politiques et des politologues comme une stratégie occidentale en vue d'un changement de régime dans ces pays non pas au nom de la démocratie, des Droits de l'Homme et de la liberté d'expression, il faut être vraiment naïfs pour y croire mais pour mettre en place des régimes favorables à l'Occident qui patauge aujourd'hui dans une crise économique, financière et... sociale sans précédent. L'Algérie étant un pays riche, oui grâce au pétrole, ne peut donc échapper à ce complot, n'en déplaise à tous ceux qui n'attendent que le moment de voir le feu prendre. Lorsque ce sont des Français qui le disent et qui le répètent, pourquoi alors chercher ailleurs ce qui est devant nos yeux. A moins de refuser la réalité et de croire encore au père noël. Non, si la France s'est engagée physiquement, matériellement et militairement en Libye, ce n'est certainement pas par souci ou par «devoir» au sens de Kouchner mais par intérêt. Comment alors peut-on ignorer une telle vérité et s'entêter à chercher d'autres explications? Et voilà donc les Algériens qui disent non à cette révolution en expliquant et c'est le cas à travers toutes ces émeutes que le pays a connues, que leurs revendications ne répondent à aucun projet politique, qu'ils ont besoin de logement, de travail et surtout de justice sociale. Les revendications sont claires, n'en déplaise aussi à tous ces «déçus» qui auraient aimé voir le pays brûler de nouveau, cela leur permettra de concrétiser leurs desseins et accomplir une mission qui leur aura été dictée par leurs «patrons» occidentaux. Mais l'Algérie ne brûlera une nouvelle fois même si, ici et là, certains foyers ne sont pas encore éteints. C'est aux autorités locales qui sont souvent citées par les Algériens d'apporter les réponses, de proposer les solutions et de lutter contre toutes les formes d'injustice. Les Algériens ont exprimé clairement leurs revendications, au pouvoir donc de savoir écouter.