La secrétaire d'Etat à la Jeunesse trouve "très inquiétant" le succès des partis islamistes aux élections au Maroc, en Tunisie et en Egypte.
Jeannette Bougrab, secrétaire d'Etat à la Jeunesse, exprime samedi 3 décembre de manière virulente dans une interview au "Parisien" son inquiétude face aux succès des partis islamistes dans les urnes au Maroc, en Tunisie et en Egypte.
"C'est très inquiétant", déclare Jeannette Bougrab, fille de harki.
"Je ne connais pas d'islamisme modéré"... "Il n'y a pas de charia
'light'".
Interrogée sur le fait de savoir si le discours de la diplomatie
française devrait être plus ferme face aux islamistes portés au pouvoir
par les urnes au Maroc, en Tunisie et en Egypte, la secrétaire d'Etat
répond: "je ne suis pas ministre des Affaires étrangères. Je réagis en
tant que citoyenne, en tant que femme française d'origine arabe".
"La peste et le choléra"
"Ben Ali ou Moubarak avaient agité le chiffon rouge des islamistes
pour obtenir le soutien des pays occidentaux", rappelle-t-elle. "Mais il
ne faudrait pas tomber dans l'excès inverse. Moi, je ne soutiendrai
jamais un parti islamiste. Jamais. Au nom des femmes qui sont mortes, de
toutes celles qui ont été tuées, notamment en Algérie ou en Iran, par
exemple, parce qu'elles ne portaient pas le voile."
"Je me refuse à croire qu'il y aurait une sorte de malédiction sur
ces pays arabes, que le choix devrait se résumer entre les dictatures et
l'islamisme, entre la peste et le choléra", insiste Jeannette Bougrab.
Interrogée sur le caractère démocratique des victoires islamistes,
elle n'hésite pas à affirmer: "parfois la dictature est venue des
urnes."
"Je fais partie de celles qui estiment qu'on peut interdire des
partis politiques fondés sur des pratiques qui portent atteinte à une
Constitution", conclut-elle.
Le Nouvel Observateur - AFP
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire