La Palestine est désormais membre à part entière de l’UNESCO avec 107
voix pour 14 contre et 52 abstentions. Saluée comme une victoire
d’abord diplomatique, cette entrée en scène d’un Etat soumis pour sa
création aux bons vouloirs du Conseil de sécurité et d’Israël vient de
franchir une étape importante sur le chemin combien difficile de la
reconnaissance du droit des Palestiniens à vivre librement, dans un
monde en pleine mutation, dans une région en ébullition. Mais ce qui
était prévu, arriva. Les USA ont d’emblée annoncé que l’admission de la
Palestine était une «tragédie» et qu’ils allaient retirer leur
subvention à l’organisation mondiale représentant 22 % du budget
global. Plaise à Israël à la veille des élections présidentielles au
pays de l’oncle Sam où le lobby juif impose son diktat et qu’il s’agit
d’en faire un allié sûr durant les campagnes électorales. L’enjeu est
effectivement stratégique pour la politique américaine et le moindre
faux pas d’un camp fera balancer le pouvoir dans les bras de l’autre
camp. Dans les réalités, les deux camps parlent de la même voix dès
qu’il s’agit de la Palestine et de la création de son Etat indépendant
avec pour capitale Al-Qods. C’est de cela qu’émane la force d’Israël,
ce qui ne constitue en soi aucune nouveauté pour les analystes. C’est
cela le vrai visage de l’Amérique qui se dit porteuse de valeurs de
liberté et de démocratie. Des valeurs désormais universelles. Mais dans
les opinions arabes, comment peut-on s’enorgueillir de l’intervention
américaine dans le «printemps» arabe pour libérer les peuples de leurs
dictatures et prendre acte de la même position américaine quand il
s’agit de libérer les Palestiniens de la tutelle de l’Etat hébreu?
Difficile en fait à accepter un jeu de deux poids deux mesures. Mais
dirons-nous que font les Arabes pour appuyer les Palestiniens dans leur
quête d’un Etat, en dehors de leurs votes dans les instances
internationales? On pourrait imaginer qu’ils comblent sur leurs avoirs
déposés dans les banques occidentales les 22% du budget de l’UNESCO qui
vont être retirés, juste pour dire combien des actions concrètes
peuvent se passer des sanctions américaines et israéliennes. Ou alors
qu’ils interviennent dans les campagnes électorales américaines en
finançant les candidats proches des vœux des Palestiniens. Puisqu’en
Amérique, tout se vend et tout s’achète. Puisqu’en Amérique l’agent
n’a pas d’odeur. Quant à compter sur les particularités d’Obama
concernant la question palestinienne, le moment est venu de se rendre
compte qu’un président noir et partiellement musulman n’affecte en rien
le cours des choses car il s’agir d’abord d’un président américain
impuissant devant un sénat qu’il évitera d’avoir sur le dos du fait de
sa majorité pro-sioniste.
Dans toute cette tartuferie, ce sont les roitelets Arabes qui sont le principal motif de la seccesion d'echecs qu'enregistre le monde auquel nous appartenons.
RépondreSupprimerCes roitelets savent très bien qu'ils sont assis sur un volcan appelé " le printemps Arabe" et de, ce fait, sont obligés, pour se maintenir au trône, de jouer le jeu des ennemis de la cause commune.
Compter sur les services de l'oncle SAM c'est ce qui compte le plus pour les Saoudien , Marocain, Jordanien , Koweitien c'est à dire les valets au service du puissant du moment.
La rue Arabe menace d'exploser et risque - à tout moment- d'emporter ces valets de l'impérialisme . C'est tout le Machrek et le Maghreb Arabe qui attendent et esperent un dénouement à la BenAli et Mobarak : 2 microbes déja éliminés de notre corps bien malade.