PARIS (Reuters) - Nicolas
Sarkozy, qui a présenté samedi les derniers voeux de son quinquennat
avant l'élection présidentielle de 2012, joue sur les peurs des Français
pour mener une campagne qui ne dit pas son nom, a estimé dimanche
Manuel Valls, directeur de la communication du candidat socialiste
François Hollande.
Le chef de l'Etat, qui ne s'est toujours pas officiellement
déclaré candidat, a consacré son intervention radio-télévisée à la crise
en assurant qu'il n'y aurait pas de nouveau plan de rigueur et que
priorité serait donnée à la relance de la croissance et de l'emploi.
"Il y avait un aveu d'impuissance", a commenté Manuel Valls dans le cadre du "Grand rendez-vous" Europe 1-Le Parisien-i-télé.
"Au fond, a-t-il poursuivi, c'est la marque de Nicolas Sarkozy,
ce sera sa marque au cours de cette campagne puisque, tout le monde le
sait, il sera candidat : c'est de jouer sur les peurs et sur la peur de
la crise", a dit le député-maire d'Evry.
"Je crois que ça ne trompe personne. Tout le monde sait qu'il est
candidat et tout le monde sait qu'il ne peut pas faire en quatre mois,
sur le front de l'emploi, du chômage, de la précarité, ce qu'il n'a pas
fait, ce qu'il n'a pas voulu faire au cours des quatre premières années
de son quinquennat", a-t-il affirmé.
"Il est candidat mais c'est un candidat qui a un bilan. Et dans
une démocratie, le bilan ça compte, ça pèse, surtout quand on a trahi
les promesses qui l'avaient amené à être président de la République en
2007", a-t-il souligné.
Quant à l'assurance qu'aucun nouveau plan de rigueur ne sera mis en oeuvre, "personne le croit", selon Manuel Valls.
"Tout le monde sait que l'état de nos finances publiques amène
forcément un nouveau train de mesures d'austérité et avec la marque qui
est celle de Nicolas Sarkozy et de sa majorité, qui pèsera encore plus
lourdement sur les Français", a déclaré l'élu socialiste.
Sophie Louet
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