jeudi 8 décembre 2011

Mains en l'air devant la faim

Les profondes contradictions dans le monde , contradictions fortement mises en évidence dans tous les volets des programmes d'actions  internationales, seront dans l'avenir les principaux facteurs d'instabilité et d'insécurité des pays vulnérables et promettent de rendre inefficace tout effort onusien visant à assurer une sécurité pour tous. Sécurité pour tous ? Un monde plus sûr ? Parlons- nous des personnes à travers toutes les catégories sociales ? Des Etats ? Lorsqu'au sein de l'ONU on dit qu'il faudrait un monde plus sûr, on y intègre des objectifs que tout le monde sait impossibles à réaliser, tels que par exemple créer la prospérité pour tous. Serait-il possible réellement d'y parvenir quand la mondialisation se traduit sous la forme d'une guerre économique, une guerre sans pitié qui ne tient pas compte de la " miséricorde " humaine ? Lorsque la famine guette de façon réelle toutes les vulnérabilités des économies des pays qui n'avanceront jamais, des pays pratiquement tous africains, et qu'elle s'élargit plutôt qu'elle ne régresse, qu'est-il fait pour les pays pauvres par des puissances qui s'enrichissent de plus en plus car celles-ci ont édicté des règles du jeu économique qui rendent la concurrence en leur faveur? Des décisions en faveur des populations affamées sont prises à l'occasion de chaque sommet de l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture ( FAO). Ces décisions se traduisent sous la forme d'intentions de décisions, mais les grandes puissances, les seules à pouvoir lancer des programmes en y mettant les moyens, se comportent comme si  leurs engagements se limitent à des " manifestations d'intérêt ". Ce ne sont pas les " vivres " qui manquent dans le monde, seulement que celles-ci n'existent pas partout dans le monde. Là où elles n'existent pas, de milliers d'enfants meurent chaque jour de ne pas pouvoir trouver à manger. La faim encore au XXIe siècle malgré tous les progrès scientifiques ? La faim  et la  sous- nutrition ont apparemment dérangé moralement nombre d'Etats mais pas obtenu autant d'engagements réels. La faim s'aggrave et devient une honte pour l'humanité. Il est plus facile de doter les budgets de guerre en l'absence d'ennemis que d'obtenir des financements pour la lutte contre la famine.
N.B.

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