mercredi 23 novembre 2011

Algérie - Nouvelle loi interdisant aux militants de l'ex-FIS de créer un parti

Les députés algériens ont commencé mercredi l'examen d'une nouvelle loi sur les partis politiques interdisant aux anciens militants de Front islamiques du salut (FIS) de créer une telle formation.

Selon le projet, "il est interdit à toute personne responsable de l'exploitation de la religion ayant conduit à la tragédie nationale de créer un parti politique ou de participer à sa création ou de siéger dans ses instances dirigeantes", en allusion aux militants de l'ex-FIS, interdit depuis 1992, après le début des violences islamistes en Algérie.

"Toute personne ayant participé à des actes terroristes où à toutes actions de violences et de destructions visant la nation et les institutions de l'Etat", est concernée par cette interdiction, selon le texte.

Cette disposition a été vivement critiquée par plusieurs députés notamment du Mouvement islamique de la société pour la paix (MSP, membre de l'alliance présidentielle).

"Cette loi n'apporte rien de nouveau. Elle a été préparée juste pour empêcher le retour de l'ex-FIS", a estimé le député Mohamed Mahmoudi.

Le multipartisme a vu le jour en Algérie en février 1989, à l'issue des émeutes sanglantes (500 morts selon la presse) d'octobre 1988 qui ont mis fin à 26 ans de règne du parti unique Front de Libération nationale (FLN).

Mais l'annulation en décembre 1991 des premières élections législatives pluralistes que le FIS était en passe de remporter a plongé le pays dans une guerre civile qui a fait près de 200.000 morts, selon des chiffres officiels.

La nouvelle loi interdit également la création de partis politiques dont les objectifs sont en contradiction avec "les valeurs de la révolution du 1er novembre 1954 (guerre d'indépendance contre la France: ndlr) et la morale islamique".

Ce projet interdit aussi l'utlisation des "langues étrangères" dans les activités des partis politiques.

"Je n'ai pas compris cette disposition. Il existe bien actuellement en Algérie des radios et des télévisons qui émettent en Français. Les responsables politiques sont appelés à s'exprimer sur ces médias. Comment vont-il faire?", s'est demandé un député du parti des travailleurs (PT, trotskiste).

Plusieurs députés ont réclamé l'assouplissement des conditions de création de partis qui doivent être autorisés, selon eux, sur la base d'une "simple déclaration" et non d'un "agrément" délivré par les autorités.

Ce projet, tout comme la demi-douzaine d'autres qui constituent le train de réformes présidentielles promises par M. Bouteflika le 15 avril, doit être voté avant fin janvier, fin de la session d'automne qui sera aussi la dernière de ce parlement avant les élections législatives de 2012.



© Agence France-Presse

2 commentaires:

  1. Le peuple a eu un avant goût au point où, certains sages résument cette époque par la phrase suivante :
    Mohamed tue Mohamed au nom de Mohamed !

    Si aucun parti ne peut émerger sous l'étendard de la religion , ce serait une bonne chose mais la loi devrait profiter de l'occasion pour interdire tout parti régionaliste .

    Le peuple est UN BLOC , nous devons le demeurer comme du temps où nous étions soudés contre la présence étrangère.
    C'est cette union qui a fait notre force et c'est cette UNION qui nous fait actuellement défaut.

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  2. la solution est dans un nouveau regime issu d'elections transparentes et honnetes.Apres , le nouveau regime devra faire une reforme radicale des services , de l'armee, la police et la Douane. Car ces institutions sont infestees par les corrompus et les Harkas. il faut batir une nouvelle algerie. Il n'y a que le pouvoir mafieux et qq stupides qui veulent diviser un seul peuple en ethnies qui se haissent. les Algériens sont des freres et resteront des freres jusqu'a la fin des temps, personne n'est superieur ou inferieur a l'autre, ceux qui veulent tomber dans ce piege tendu par le pouvoir mafieux et l'occident doivent reviser leurs consciences. Il ne faut pas etre naif et attendre une solution du regime actuel,il y en aura jamais.

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