dimanche 18 septembre 2011

Palestine:Le moindre mal



A voir comment Européens et Américains se démènent, comment le Premier ministre israélien gesticule, on en a presque peur. Cette Palestine qui n'est pas encore tout à fait un Etat mais dont on soutient les aspirations à le devenir, inquiète. Il n y  a pourtant dans les gestes politiques aucun acte belliqueux.
La Palestine toujours observateur à l'ONU, veut tout simplement obtenir un siège au sein des Nations unies. La Palestine va donc rendre crédible sa démarche en déposant sa demande lors de l'Assemblée générale de l'ONU qui se tiendra à New York dans moins d'une semaine pour  être reconnue dans les frontières de 1967. Ce sera sûrement l'évènement  de cette session si Mahmoud Abbas va au bout de son annonce alors que des pressions très fortes sont exercées sur lui pour reporter sa décision. Pourtant, ces Palestiniens devenus si sages depuis une vingtaine d'années ne sont allés au bout de cette démarche que du fait qu'on ne leur laissait plus trop le choix. Les négociations bloquées deux ans durant n'ont repris qu'en 2010 et butent surtout sur les conséquences des annexions successives des Israéliens de parties importantes dépendant en principe de l'Autorité palestinienne et la poursuite de constructions de nouvelles colonies juives en Palestine. Que reste-t-il aux Palestiniens en dehors d'une reconnaissance officielle internationale de leur existence ? Aller à l'Assemblée générale de l'ONU tendrait à obtenir grâce à un vote à la majorité simple le droit de devenir un Etat non membre de l'ONU. Pour obtenir un siège de membre à part entière il faudrait passer par le Conseil de sécurité mais il est évident que les Etats Unis y opposeraient leur veto, même s'il sera décrié par l'ensemble de la communauté internationale.  En fait, les Palestiniens savent qu'ils n'ont pas affaire qu'aux seuls Israéliens mais bien aux Etats Unis et d'autres alliés européens d'Israël. Dans la mesure où les négociations piétinent, le conflit diplomatique serait finalement un moindre mal et serait destiné à réparer une injustice historique, rien de moins. La Palestine avait ses timbres postes, sa monnaie et établissait des passeports à ses citoyens avant qu'Israël n'existe. Israël est pourtant membre à part entière au sein de l'ONU et la Palestine peine encore.

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