jeudi 22 septembre 2011

Les Palestiniens sont aussi des Arabes

On les voit applaudir les révoltes et les printemps arabes, mais quand il s'est agi de la Palestine on hésite et on se prémunit de toute déclaration comme s'il fallait rester discret, pour ne pas dire honteux, de ce qu'on va dire ou faire concernant la demande palestinienne d'obtenir un siège à part entière à l'ONU.
A ce titre la France de Sarkozy est un exemple édifiant. On évoque pour la France plusieurs options. On parle de l'abstention active pour ne pas fâcher le berger ni affamer le loup comme on dit chez nous. On parle aussi de convaincre Abbès d'abandonner son idée en contre-partie d'un soutien plus efficace de la France dans ses négociations difficiles avec les Israéliens. Une idée et des intentions plus que des faits. Depuis son arrivée au pouvoir, Sarkozy a surtout eu une politique favorable à Israël.

Il y a aussi cette alternative des nostalgiques qui espèrent voir la France faire entendre une voix particulière comme à l'époque de De Gaulle ou de Chirac. Une option qui tient de la politique-fiction selon les analystes les plus sérieux.  Jusque-là la France a soutenu l'existence d'un Etat palestinien viable avec des frontières communes avec Israël, mais sans jamais donner des échéances précises ou encore des condamnations claires des installations de nouvelles colonies sur les territoires palestiniens. Des digressions sur la position de la France alors que  110 parlementaires de gauche et de droite ont adressé une lettre ouverte à Sarkozy  pour le décider à refuser la reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien. Un texte qualifié de  «lamentable» par l'ancien chef de la diplomatie français Hubert Vedrine. Effectivement, une telle position reviendrait à accorder un blanc seing au Premier ministre israélien au détriment des Palestiniens acculés d'ailleurs à une telle manœuvre à cause de l'entêtement du pouvoir israélien, décidé à obtenir toutes les concessions de la part des Palestiniens, sans céder à la moindre revendication.  Au moment où le président Sarkozy va en Libye et soutient une révolte populaire, défend tous les printemps dits arabes, c'est quand même un comble de le voir aussi peu précis quant à sa position qu'il devra afficher officiellement lors de la grand-messe de l'AG de l'ONU. Cela n'a peut-être rien à voir, mais il est vrai qu'en Cisjordanie et à Ghaza, on n'a pas encore trouvé de pétrole. 

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