mercredi 21 septembre 2011

Des milliers d’armes ont disparu des arsenaux de Kadhafi Ces missiles “sol-air” qui menacent le ciel maghrébin

Ce qui était redouté par tous, à savoir la libre-circulation d’armes dans la région du Sahel, est désormais une réalité avec cette histoire de milliers de missiles “sol-air SA-7” disparus des arsenaux libyens, et dont une partie pourrait tomber entre les mains d’Aqmi, lequel serait déjà à la “recherche de leur mode d’utilisation en arabe”. 
Les services antiterroristes du monde retiennent leur souffle depuis la confirmation de la disparition des arsenaux de l’armée libyenne d’un nombre important de missiles “sol-air SA-7”, dont une partie est entre les mains de trafiquants d’armes, voire même entre celles d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui serait déjà à la recherche du mode d’utilisation de ces engins, selon un haut responsable de la lutte antiterroriste en France.
De nombreuses caisses de ces “SA-7” ont été trouvées, vides, par des journalistes et des experts occidentaux dans les arsenaux de forces loyales au colonel Kadhafi. Les batteries étaient parfois abandonnées sur place.
En effet, des experts assurent que des milliers de missiles sol-air portables ont été pillés dans les arsenaux ouverts à tous les vents en Libye mais, parce que leur maintenance est complexe, même s’ils pourraient être moins dangereux que certains ne le craignent. Il n’en demeure pas moins que c’est le cauchemar de tous les services antiterroristes du monde, car un tir de missile SA-7 contre un avion de ligne, au décollage ou à l'atterrissage, en Afrique ou au Maghreb est synonyme de massacre. Selon des sources concordantes, les arsenaux du colonel Kadhafi contenaient quelque 20 000 de ces redoutables engins, plus ou moins récents et, plusieurs seraient déjà passés aux mains de trafiquants et proposés sur le marché au Sahel, où opèrent notamment les jihadistes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Un responsable de la lutte antiterroriste en France a affirmé à l’AFP : “Nous avons eu vent du fait qu'ils cherchent des modes d'emploi de SA-7, en arabe”, avant de relativiser la gravité de la situation en ajoutant : “Mais rien ne dit que ces missiles soient en état de fonctionnement. Et leur emploi est plus complexe qu'il n'y paraît.”
Toujours sous le couvert de l’anonymat, un autre spécialiste a précisé : “On sait que des trafiquants touareg ont mis la main sur des SA-7 libyens. Mais ils vont avoir de sérieux problèmes de maintenance. Pour leur mise à feu, ces missiles fonctionnent avec des batteries thermiques, qui doivent être changées. Nous ne pensons pas qu'Aqmi ait les filières nécessaires pour se procurer ce genre de pièces.” Pour information, le missile de type SA-7, qui a commencé à être fabriqué en 1972 par l'Union soviétique puis des pays du bloc de l'Est, n'est complet et opérable que si on y adjoint la batterie et une crosse amovible.
La batterie thermique (9B17) alimente le système de visée et de détection des sources de chaleur, qui permet à l'engin de se diriger seul vers les réacteurs de l'appareil ciblé, qu'il peut atteindre jusqu'à 4 500 mètres.  Elle est la plupart du temps stockée à part.
Matthew Schroeder, spécialiste des missiles sol-air, qui dirige le Projet de surveillance des ventes d'armes de la Federation of American Scientists (FAS), est plus rassurant en soulignant qu’“en théorie, ces missiles ont une durée de vie de dix à vingt ans. Mais, nombre d'entre eux sont vieux et pourraient ne pas fonctionner correctement. S'ils ne sont pas bien stockés, ils peuvent être endommagés. Il n'est pas bon de les sortir de leurs caisses et de les jeter à l'arrière d'un pick-up : ce ne sont pas des kalachnikovs...”.
Il insistera sur le fait que pour pouvoir utiliser ces missiles, “il faut être entraîné”, car “ce n'est pas aussi simple qu'on le dit parfois. Si vous avez été formé ce n'est pas compliqué. Mais, surtout avec les vieux modèles, si vous voulez avoir une chance raisonnable d'atteindre la cible, il faut savoir ce que vous faites”.
Néanmoins, le danger est réel pour les avions empruntant les couloirs aériens de la région maghrébine, car il n’est pas exclu que les terroristes en maîtrisent l’utilisation.

1 commentaire:

  1. Et c'est le cas de le dire...............!!!

    ... de véritables bombes à retardement .... résultat de l'insouciance des occidentaux envers les pays du sud.....Mais cette politique risque de leur revenir très cher , car les avions ciblés dans les attentats seront très certainement les leurs .....juste retour de manivelle .........!!!

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