L'ancien président Bill Clinton a déclaré aujourd'hui (22 septembre 2011) : « C'est
le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu - dont le gouvernement
a déplacé les bornes (goalposts) lors de sa prise du pouvoir, et dont
l'ascension représente la raison majeure de l'absence d'accord de paix
israélo-palestinien ».
Il ajoute : « il y a deux principales raisons à l'absence d'une paix globale : 'la réticence de
l'administration Netanyahu à accepter les termes de l'accord de Camp
David (2000) et un mouvement démographique en Israël qui rend l'opinion
publique israélienne moins disposée vers la paix.' »
« Pour des raisons que même après toutes ces années, j'ignore encore, Arafat avait refusé l'accord que j'avais proposé et que Barak avait accepté. »
« Le gouvernement Netanyahu a reçu toutes les assurances que
les gouvernements israéliens précédents avaient demandées, mais
maintenant il n'acceptera pas ces conditions pour signer la paix »
Bill
Clinton évoque la nouvelle donne démographique israélienne où
l'immigration juive en provenance de l'ex-URSS ne partage pas l'histoire
d'Israël partant les revendications palestiniennes n'ont aucun poids
sur elle.
Selon lui, « les Israéliens désirant la paix sont en premier lieu les Arabes, puis les Sabras (nés en Israël) et les Ashkenazi (Juifs d'origine européenne). La
plupart de ceux opposés à la paix sont les religieux extrémistes qui
croient qu'ils sont censés garder la Judée et la Samarie, et les groupes
de colons, ceux qu'on pourrait appeler les "territorialistes", des gens
qui se sont révélés dernièrement et qui ne s'encombrent pas de
l'histoire du pays. »
Clinton affirme que « les États-Unis devraient rendre un veto contre la résolution des Palestiniens au conseil de sécurité parce que les Israéliens nécessitent des garanties de sécurité avant d'y donner leur accord. Mais le gouvernement Netanyahu s'est éloigné du consensus de paix rendant un accord sur le statut final plus difficile ».
« C'est ce qui s'est passé. Chaque américain a besoin de le savoir. Voilà comment nous en sommes arrivés là », dit-il. « Les vrais cyniques croient que l'appel fréquent du gouvernement Netanyahu pour des négociations sur les frontières et autres signifie qu'il n'a simplement pas l'intention de renoncer à la Cisjordanie." »
« C'est ce qui s'est passé. Chaque américain a besoin de le savoir. Voilà comment nous en sommes arrivés là », dit-il. « Les vrais cyniques croient que l'appel fréquent du gouvernement Netanyahu pour des négociations sur les frontières et autres signifie qu'il n'a simplement pas l'intention de renoncer à la Cisjordanie." »
Dans
quelques années, quand Obama sera 'libéré' des contraintes de son
mandat présidentiel, peut-être connaîtrons-nous le fin mot de l'histoire
et la vraie raison de sa volte-face à quelques mois de la nouvelle
élection. Il serait assez curieux de penser que cette décision relève
d'un calcul électoral où les voix juives américaines compteraient
beaucoup pour sa réélection !
Tribune de Genève
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