Légende virtuelle ? Une folle rumeur lancée sur
Facebook promettait l'explosion de la révolution, ce samedi 17
septembre en Algérie. Au final, les gens sont restés terrés chez eux à
cause de la chaleur. Le canular terrassé par la canicule ?
L’appel à la Marche du 17 septembre en Algérie
s’est avéré être un gros canular. La rumeur avait pourtant tenu en
haleine l’Algérie entière. Tout semblait a avoir débuté à la fin du mois
d’août avec la constitution, sur Facebook, d’un groupe appelant à une
marche dans toutes les villes d’Algérie. La date du 17 septembre faisait
vraisemblablement référence à la révolte libyenne du 17 février.
Sur le réseau social, d’autres groupes ont vu le jour pour contrer
l'initiative, contribuant par la même à lui donner plus de poids.
Israël, la France, Bernard Henry Lévy, le CNT libyen, Al-Jazira
étaient tour à tour dénoncé de vouloir déstabiliser l'Algérie... Et la
dernière sortie médiatique du ministre de l’Intérieur n'a fait que
confirmer les suspicions. « Si c’était des gens de l’intérieur [les
initiateurs de la Marche, NDLR], nous les aurions démasqués et arrêtés,
mais les indices nous orientent vers des parties étrangères en relations
avec l’entité sioniste », annonçait Daho Ould Kablia dans les colonnes
du journal arabophone Ennahar, mercredi dernier.
Le jour même, de nombreuses personnes recevaient des textos rappelant
des évènements qui s'étaient produits le 17 septembre : visite à Alger
de Napoléon III, accords de camp David, massacres de Sabra et Chatila.
Puis vendredi dernier, c’était au tour des imams d’appeler, dans leurs
prêches, la population à faire preuve de « vigilance ». Et samedi, les
Algériens ont pris la précaution de rester chez-eux pour échapper… à la
chaleur caniculaire de ce 17 septembre 2011.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire