Le peuple algérien est seul, orphelin de dirigeants compétents, de dirigeants qui le respectent, qui s’inquiètent de son sort et de sa dignité. Nous venons de le constater une nouvelle fois avec la grève du personnel navigant commercial d’Air Algérie. Des milliers d’Algériens sont bloqués dans les aéroports, en Algérie et à l’étranger, principalement en France. Et qui est le seul à s’en émouvoir ? C’est le ministre français des Transports, Thierry Mariani, qui a réuni en urgence «les représentants de l’ambassade d’Algérie en France, de la compagnie Air Algérie, d’Aéroports de Paris et des services de l’Etat français». Il a en outre décidé de se rendre, hier après-midi, à Orly pour s’enquérir de la situation de nos ressortissants et a insisté pour qu’Air Algérie «mette en œuvre tous les moyens alternatifs d’acheminement, que ce soit par les airs ou par d’autres modes (train, bus, bateau) à destination de l’Algérie». De son côté, Air France a décidé d’ajouter deux vols supplémentaires sur Alger.
Ainsi, ce sont les autorités françaises qui volent au secours de nos concitoyens. Que fait entre-temps le ministre algérien des Transports, Amar Tou ? On le connaît imbu de sa personne, arrogant, provocateur, incompétent, mais pas totalement insensible à ce point à la misère des Algériens. Il n’a pas jugé utile de se manifester, de faire la plus petite déclaration et encore moins de se rendre à l’aéroport pour observer de visu le cauchemar des voyageurs, alors que sa responsabilité est totalement engagée. Il savait que le PNC allait débrayer, mais il n’a rien fait pour parer à la situation, preuve qu’il n’est pas du tout à sa place.
Mais dans le règne de Bouteflika, on ne change pas une équipe qui perd. Lui-même est dans la même logique. Les problèmes des Algériens semblent être pour lui le dernier de ses soucis. Il en a donné la preuve au tout début de son premier mandat : il avait mis trois jours pour se rendre sur les lieux du drame après les inondations catastrophiques de Bab El Oued, le 10 novembre 2001. L’ambassadeur de France de l’époque s’était rendu le lendemain dans ce quartier mythique pour exprimer sa solidarité avec le peuple algérien en deuil.
Le même mépris pour les Algériens se manifeste dans presque tous les secteurs, comme par exemple celui de la santé. Les revendications légitimes des médecins résidents sont ignorées, alors que leur grève a des conséquences néfastes sur le fonctionnement de nos hôpitaux.
C’est ça l’Algérie, soumise au diktat et à l’incompétence de dirigeants préoccupés par leurs seuls intérêts. Nous risquons de tomber dans une situation de non-assistance à peuple en danger.
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimer