jeudi 17 novembre 2011

A propos de la blogueuse égyptienne qui fait sa révolution nue


Elle s'appelle Aliaa Magda Elmahdy, elle est égyptienne et a exposé ses photos d'elle, nue sur un blog. On s'en doute, sa démarche a suscité en Égypte beaucoup plus de critiques qu'elle n'a suscité encouragement ou soutien. Au passage, on le devine, la jeune étudiante des Beaux-arts s'est fait traiter de tous les noms. Il reste, que l'on soit pour la démarche de la jeune Egyptienne cela passe pour une goutte d'eau dans un océan face à la masse de ceux qui rejettent et condamnent et ne sert finalement strictement à rien. Cependant, ces photos de nu – même artistiques – ont défini les limites de la liberté d'expression et celles de créer sous nos latitudes musulmanes. Le vent de liberté qui a soufflé n'a jamais signifié une libération des valeurs ancestrales de la société. La société régule le mouvement et la circulation des idées au point de confiner la pensée et les expressions – même artistiques – les plus hardies à la sphère strictement privée, voire intime. Les photos de Aliaa Magda Elmahdy et celles d'autres Egyptiennes sont publiées sous le titre «mémoires d'une révoltée». Révoltée qui est allée au-delà de la remise en question d'un pouvoir et d'un système politique. Mais les révoltes en Egypte, en Tunisie ou en Libye, ont-elles un jour promis une liberté d'expression totale qui se libère de tous les tabous et de tous les contrôles ? Au-delà d'une démarche artistique, l'initiative de Aliaa Magda Elmahdy, que beaucoup considèrent et considéreront comme provocatrice, a permis de mettre à nu les limites que dresse la société égyptienne – autant que toutes les sociétés musulmanes – quand on évoque le terme liberté et lorsqu'elles réalisent leur libération. La société égyptienne, dans ce cas précis, est aussi le miroir de toutes les autres sociétés, fondamentalement musulmanes, rétives à tout ce qui sort des sentiers battus de la morale pudibonde, mais plus que cela, rétives à toutes les idées qui ne sont pas attendues. Plus que la nudité maladroitement photographiée d'une gamine, quelle place occupent les aspects multidimensionnels de la pensée et de la création dans la sphère publique dans nos pays ? Quelle place pour la pensée athée ou agnostique ? Quelle place pour les démarches créatives inattendues, audacieuses et anticonformistes ?

2 commentaires:

  1. quoi!choque.la copte de service devoile la vraie nature des moeurs de oum el dounia.et de ses travers.
    ça me fait penser a la ligue arabe.montrer ses muscles aux frangins et baisser le pantalon devant l'etat sioniste.
    mon frere et compatriote nado.remplaçant la fille par la ligue a ton avis ou est la difference!
    khalfa02

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  2. aucune mon ami!
    stp,Inscrit toi comme membre pour voir tes commentaires affichés en direct sans modération .merci !

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