Le fils du défunt Président algérien Mohammed Boudiaf veut investir
la scène politique algérienne. C’est ce qu’a déclaré Nacer Boudiaf en
marge d’une conférence organisée à Paris par l’Association d’amitié
franco-algérienne et l’Association de culture berbère du Val-d’Oise.
«Oui, je relancerai le parti de mon défunt père, le Rassemblement
patriotique national (RPN), si le peuple y adhère. Ce qui arrive à
l’Algérie me fait très mal et je pense que le peuple l’est aussi»,
déclare Nacer Boudiaf cité par «La Nouvelle République». Et d’ajouter :
«En six mois seulement, mon père a pu convaincre le peuple de son projet
de société alors que depuis cinquante ans, personne n’a réussi à le
faire».
Commentant les motifs de l’assassinat de son père, Nacer Boudiaf dira
: «Outre les affaires de corruption divulguées, comme l’affaire Hadj
Bettou et l’affaire des faux moudjahidine, ce qui a le plus dérangé le
système était sans doute la création du RPN. Mais ils l’ont pris de
vitesse».
Le conférencier rajoutera, par ailleurs, qu’il entretient «de bonnes
relations avec le Président Bouteflika». A la question concernant la
nature de sa relation avec le Chef de l’Etat, Nacer Boudiaf répondra :
«Très bonnes. Mais lui n’est pour rien dans cette affaire, il n’était
pas là à l’époque, il a essayé de rouvrir le dossier et j’espère qu’il
le fera un jour ne serait-ce que pour l’Histoire».
L’auteur du livre «Boudiaf, l’Algérie avant tout» indiquera également
: «Oui, je suis en pleine campagne pour reprendre le flambeau qu’avait
laissé mon défunt père. D’ailleurs on va se réunir au mois de janvier
pour le relancer officiellement à Alger, en tous cas il y a un
engouement populaire envers ce projet, c’est un constat qu’on a fait
depuis la sortie du livre».
Synthèse Yasmine B. 
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