Photo : Agence Reuters Suhaib Salem
David Gerbi, juif libyen exilé depuis 44 ans, à l’œuvre dans les ruines de la synagogue Dar Bichi, à Tripoli«Un homme est venu et m'a dit 'Vous devez partir maintenant. Il y a des hommes qui arrivent avec des armes et ils vont vous tuer'», a dit Gerbi, qui portait un t-shirt «J'aime la Libye».
Un proche de Gerbi a raconté que quatre hommes armés de fusils étaient arrivés devant la synagogue alors qu'il tentait d'y pénétrer. «La porte est à nouveau fermée (...) comme depuis tant de générations. C'est symbolique», a déploré David Gerbi. «Je n'abandonnerai pas», a-t-il dit en pleurs.
Gerbi, un psychothérapeute installé en Italie, est en négociations avec le Conseil national de transition (CNT) sur les perspectives de réinsertion des Juifs dans la Libye de l'après-Kadhafi. Il souhaite que les Juifs soient représentés au CNT.
Comme lui, de nombreux Juifs ont quitté Tripoli en 1967, la guerre des Six-Jours ayant nourri l'hostilité des Arabes contre Israël et provoqué des agressions contre les Juifs de son quartier. Mouammar Kadhafi a expulsé le reste des 38.000 Juifs libyens deux ans plus tard en confisquant leurs biens.
Depuis, la plupart des synagogues de Tripoli ont été détruites ou transformées en mosquées. Mais la révolution contre le régime a été marquée par un fort sentiment antisémite. Des graffitis ont fleuri sur les murs évoquant une supposée ascendance juive de Mouammar Kadhafi.
Reuters
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