Jeannette Bougrabe dans la casbah d’Alger pendant sa visite officielle en Algérie, le 8 octobre. |
Photo Alfred de Montesquiou
La secrétaire d’Etat à la Jeunesse, en visite officielle en Algérie, n'a pas caché son émotion.
Elle court dans les ruelles de la
casbah d’Alger, semant presque ses gardes du corps, puis contemple le
coucher de soleil sur la corniche du vieux port, l’œil humide... La
visite officielle de Jeannette Bougrab ne ressemble guère aux tournées
habituelles des ministres français en Algérie. C’est que la venue de la
secrétaire d’Etat à la Jeunesse, le 8 octobre, est chargée d’émotion.
Née
en France, fille d’un officier harki qui dut fuir avec toute sa famille
lors de l’indépendance, Jeannette Bougrab, 38 ans, redécouvre un peu
de ses racines avec ce retour. « En m’accueillant, le geste des
Algériens est fort, explique-t-elle. J’avais le rêve secret de revenir
en Algérie au moins une fois, mais là, d’arriver en tant qu’invitée
officielle, c’est très émouvant. »
« DA la veille du 50e anniversaire
des accords d’Evian qui mirent fin à la guerre d’Algérie en mars 1962,
cette invitation surprise n’est pas seulement un geste symbolique,
assure son homologue algérien. rogue, incivisme, violence dans les
enceintes sportives : nous avons beaucoup de dossiers communs à traiter
», explique Hachemi Djiar, en charge du stratégique ministère de la
Jeunesse dans ce pays où 70 % de la population a moins de 30 ans, et où
on regarde nerveusement la vague révolutionnaire du « printemps arabe ».
Quant au passé familial de Jeannette Bougrab : « Madame la ministre
appartient à une génération nouvelle, qui n’a rien à voir avec les
contentieux du passé, assure Djiar. L’Histoire c’est l’Histoire. Même si
on ne peut pas la déchirer, on peut tourner la page. »
Paris Match
Paris Match
Nous accueillons la fille algérienne de ses ancêtres et personne ne pourra lui faire renier sa mère ou la séparer de ses grands parents , oncles et tantes qui vivent en Algérie.Nous accueillons aussi une ministre française de la jeunesse avec l'opportunité de la savoir membre d'une diaspora émigrée maghrébine et sensible à la donne migratoire et au lien des nouvelles générations qui aspirent à la mondialité comme le repétait souvent feu l'écrivain d'origine antillaise Edouard Glissant...
RépondreSupprimerSigné Mourad Salim HOUSSINE, auteur du livre "Le sanglier d'Hippone" paru janvier 2011 aux éditions Aparis et Edilivre,dont la page 90 a ce paragraphe: ""Retenez de moi cette maxime:l'Algérien a la particularité d'avoir un dédoublement de personnalité;tantôt fellagha,tantôt harki,il a comme constance l'impulsivité et il ne se définit que par rapport à la relation qu'il a avec la France et non son pays natal..."" synthétisa le Général en allumant un autre cigare.