Dans sa lettre aux Français publiée dans Libération,
adresse intitulée "le changement, c'est maintenant", le candidat PS à
l'Elysée fait valoir que le quinquennat de Nicolas Sarkozy aura été "la
présidence de la parole, et lui, le président des privilèges". "Voilà la
page que je veux tourner".
Soulignant que le scrutin "interviendra dans un contexte que rarement
notre pays aura connu depuis le début de la cinquième République", il
estime que le choix des électeurs au printemps 2012 sera "décisif".
"Pour la première fois depuis longtemps dans notre histoire nationale,
ce choix dépassera, et de loin, les seules questions politiques et
partisanes", écrit-il.
Hollande éreinte Sarkozy
"Comme en 1981, comme en 1958, ce qui est en jeu dans cette élection
et dans le choix que feront les Français, c'est plus que la seule
élection d'un Président, plus que la désignation d'une majorité, plus
que l'orientation d'une politique: c'est l'indispensable redressement de
la Nation."
Estimant que "la dépression économique est là, l'angoisse sociale est
partout, la confiance nulle part", François Hollande éreinte Nicolas
Sarkozy, ses "échecs", "les fautes économiques et morales" de son
quinquennat. "Comme les choses seraient faciles, si l'échec devenait une
excuse, si l'expérience -même malheureuse- devenait une justification
opportune de poursuivre et si l'abandon des promesses une preuve de
courage!".
Il ironise sur les "contorsions" de M. Sarkozy, "incapable de trouver
une issue à la crise de la zone euro après seize "sommets de la
dernière chance" en à peine deux ans". "Plutôt que de reconduire un
président qui aurait tellement changé, pourquoi ne pas changer de
président tout simplement?".
Quatre principes pour redresser le pays
Pour redresser le pays, il se fixe quatre principes: "La vérité, je
ne serai pas un président qui viendra devant vous six mois après son
élection pour vous annoncer qu'il doit changer de cap", "la volonté",
"la justice" et "l'espérance", car "je veux retrouver le rêve français".
"Oui, nous pouvons, même dans une économie mondialisée, maîtriser
notre destin", poursuit le candidat PS, rappelant "que la gauche et la
droite, ce n'est pas la même chose". "Il peut y avoir des défis
incontournables. Il n'y a jamais une seule politique possible pour les
relever. Le prétendre est un leurre, pire, un mensonge".
"Parler net" aux électeurs FN
Face à la candidate FN Marine Le Pen aux alentours de 20% dans les
intentions de vote, il dit ne "rien ignorer des tentations d'électeurs,
souvent issus des classes populaires vers l'extrême-droite".
"Ma campagne sera tournée vers eux, je leur parlerai net. J'entends
leur colère et leur désarroi", mais "je leur démontrerai" qu'avec
l'extrêmisme "c'est la violence sociale et la vindicte ethniciste qui
menaceraient la République".
"Incarner l'alternance"
S'agissant des autres candidatures de gauche et des écologistes, le
candidat PS estime qu'elles "peuvent marquer des orientations", mais
qu'il "sera difficile pour l'une d'entre elles d'être présente au second
tour".
"Dès lors, il me revient d'incarner l'alternance et de permettre le
changement". "Rien n'est acquis", prévient-il, mais, "comme il y a 31
ans, avec François Mitterrand, si nous savons nous en montrer dignes
(...) c'est à moi que (les Français) confieront la responsabilité de
diriger le pays"
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